/

La présence de chenilles processionnaires en Wallonie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 554 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/06/2012
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Des chenilles processionnaires sur le point de faire leur quatrième mue sont signalées en grand nombre dans la Province d’Anvers. Actuellement, elles sont recouvertes d’un duvet urticant qui peut provoquer des irritations importantes. La Province d’Anvers met en garde et recommande aux quartiers densément habités d’être extrêmement vigilants.

    Qu’en est-il en Wallonie ? A-t-on constaté la présence de ces chenilles processionnaires ? Si oui, quelles sont les villes ou régions concernées ? A-t-on une estimation de leur population ?

    Quel est l’état actuel de leur développement ? Doit-on faire preuve de vigilance ?

    Quelles sont les recommandations pour les éradiquer ? Vers qui le citoyen doit-il se tourner ?

    Les irritations provoquées par ces chenilles peuvent-elles avoir d’autres conséquences sur la santé ?

    Les personnes plus fragiles – je pense notamment aux jeunes enfants et personnes âgées – doivent-elles prendre des précautions supplémentaires ?
  • Réponse du 03/07/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les chenilles processionnaires du Chêne (Thaumetopoea proecessionea) sont bien connues des entomologistes. Depuis 1850, des pullulations subites et récurrentes sont recensées à travers toute l’Europe.

    De nombreux signalements ont été reportés aux Pays-Bas avant 1900, et puis plus aucune trace jusque dans les années 1970 où l’espèce réapparaît en Flandres et Campine en 1971 et 1978.

    Depuis, en fonction des années climatiques favorables ou défavorables à l’insecte, plusieurs communes de la Province d’Anvers, du Limbourg, de Flandre orientale et du Brabant flamand signalent la présence de l’insecte. Des pullulations ont été enregistrées en 1995, 1996 et 2007.

    Quelques signalements récents ont été effectués en juin 2007 en Région bruxelloise. En Région wallonne, 1 seul cas a été rapporté à Pécrot, en juin 2007 et les services compétents étaient intervenus afin d’éradiquer cette colonie.

    L’Observatoire Wallon de la Santé des Forêts, qui s’appuie sur 20 Correspondants-Observateurs de la DGO3 (DNF et DEMNA) veille sur l’ensemble des chênaies de la Région wallonne et tout cas suspect renseigné par un particulier ou un agent des forêts du DNF est automatiquement investigué par une visite de spécialiste en entomologie forestière. Jusqu’à présent, il s’agit chaque fois de confusions avec d’autres insectes défoliateurs, tout à fait inoffensifs pour nos concitoyens.

    Des colonies de processionnaires du chêne semblent se maintenir en Flandre depuis plusieurs années et leur développement est fluctuant, suivant les conditions climatiques de chaque année. En l’occurrence, tous les entomologistes s’accordent à dire que l’insecte n’est pas du tout en situation d’épidémie.

    Les chenilles processionnaires sont couvertes de microscopiques poils urticants (les longs poils visibles sont inoffensifs) qui, libérés dans l’air peuvent provoquer des réactions allergisantes chez l’homme, plus ou moins prononcées suivant la réaction de chacun, sans aucune autre conséquence.

    Il est utile de rappeler que la processionnaire du chêne ne se rencontre que sur le chêne et que les nids apparaissent seulement au cours de l’été, sur le tronc et les grosses branches (pas sur les fines branches). Très souvent, la confusion est faite avec des chenilles « hyponomeutes » qui colonisent arbres et arbustes de nos jardins. Ces chenilles construisent des nids soyeux sur les branches et sont parfaitement inoffensives pour la santé humaine.

    En cas de suspicion de découverte, le citoyen pourra se reporter vers les services 112, lesquels, le cas échéant, pourront procéder à la demande d’intervention de services spécialisés afin de réaliser la destruction de la colonie identifiée.