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Le nombre d'organes consultatifs de jeunes dans les communes wallonnes

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 339 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 29/06/2012
    • de DAELE Matthieu
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    Dans la réponse à ma question orale du 22 mai relative aux conseils consultatifs des jeunes, Monsieur le Ministre m’indiquait que l’on dénombrait 146 conseils communaux d'enfants, 38 conseils communaux de jeunes et deux conseils provinciaux de jeunes sur les cinq provinces.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me communiquer la liste des communes intégrant ces conseils de jeunes et d’enfants et éventuellement les coordonnées des responsables de ces conseils consultatifs?
  • Réponse du 22/08/2012
    • de FURLAN Paul

    Depuis 1994, le Carrefour régional et communautaire de la citoyenneté et de la démocratie (ASBL «CRECCIDE ») se met à la disposition des pouvoirs locaux wallons afin de les aider à mettre en place des structures participatives pour enfants et jeunes de manière pédagogique et éthique.

    Les communes wallonnes n'ont aucune obligation de s'adjoindre les services de l'asbl mais celles qui s'investissent dans cette démarche s'engagent également à respecter, dans la mise en place et le fonctionnement du Conseil communal des enfants ou des jeunes, certains engagements tant au niveau pédagogique qu'éthique.

    Tout d'abord au niveau pédagogique, un Conseil communal d'enfants (CCE) ou de jeunes (CCJ) n'est pas un Conseil communal « miniature » mais bien une structure d'éducation à la citoyenneté active et à la démocratie participative à laquelle participent dans la plupart des cas des mineurs d'âges.

    Les Conseils communaux d'enfants concernent les enfants de 10 à 12 ans et les cCnseils communaux de jeunes les 12-18 ans (parfois en groupes restreins 12-15 ans ou 15-18 ans). Quelques rares communes élargissent la tranche d'âge des CCJ au-delà de 18 ans mais cette démarche est minoritaire et il s'agit alors en général de structures consultatives concernant les 16-25 ans.

    Il y a, selon les listings tenus par le CRECCIDE, 146 CCE et 38 CCJ lors du dernier recensement effectué. Cependant ce chiffre évolue rapidement en ce moment. En effet, la rentrée scolaire étant généralement la période de renouvellement des mandats des jeunes conseillers et au vu la proximité des échéances électorales locales, nombre de communes mettent « en veille» leurs CCE et CCJ afin de ne pas faire coïncider les renouvellements des mandats des enfants avec les élections locales.

    Ces Conseils sont souvent organisés en collaboration soit avec toutes les écoles sises sur le territoire communal tous réseaux confondus pour les CCE, soit avec les structures jeunesse présentes sur le territoire communal (voire les établissements d'enseignement secondaire) pour les CCJ. Dans ces structures, les enfants et les jeunes sont généralement encadrés par des professionnels de l'éducation ou du secteur jeunesse et développent des projets qu'ils ont souhaités en lien avec leurs préoccupations et leurs problématiques locales et pas des projets qu'on tenterait de leur imposer.

    Dans la démarche entreprise par les élus locaux qui travaillent avec le CRECCIDE, ceux-ci s'engagent à mettre à la disposition des enfants un encadrement pédagogique adapté (formation de tous les enfants de la commune en âge d'être candidats et personnel encadrant formé au CRECCIDE à l'animation de ce type de structure) mais également à protéger les enfants et les jeunes de toute tentative de « récupération» qu'elle soit politique ou commerciale.

    La position du CRECCIDE a toujours été claire et sans équivoque à ce sujet. Si les communes s'engagent sur le plan éthique envers le CRECCIDE, le CRECCIDE en fait de même envers les communes avec qui il collabore.

    Depuis de nombreuses années et plus encore durant cette période électorale, le CRECCIDE est régulièrement contacté par des associations, des partis politiques et des sociétés commerciales afin d'obtenir le listing de contact de ces structures.

    Le Conseil d'administration du CRECCIDE a toujours refusé de communiquer le listing d'adresse des structures participatives avec lesquelles il travaille. Il ne s'agit nullement d'une démarche « protectionniste » mais d'une volonté de protection des membres mineurs de ces structures.

    Cependant, le CRECCIDE a également pour mission de diffuser auprès des conseils avec lesquels il travaille des informations susceptibles de les aider dans la réalisation de leurs projets et de leurs objectifs. C'est la raison pour laquelle il s'est toujours proposé de diffuser auprès de son réseau toute information qui pourrait être utile et de servir de relais auprès des CCE et CCJ. Il appartient alors aux accompagnateurs professionnels de sélectionner les informations qui leur permettraient de développer leur mission d'éducation et de consultation et de recontacter les personnes ressources dont ils auront reçu les coordonnées.

    Pour toutes ces raisons, je ne peux et ne suis en outre pas en mesure de fournir un listing des CCE et CCJ, et ce, d'autant plus qu'il n'existe aucune tutelle sur ces structures participatives qui relèvent de l'autonomie communale.