/

La suppression de concours bovins à la Foire de Libramont

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 579 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/07/2012
    • de SONNET Malika
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le 28 mai dernier, nous apprenions que deux concours bovins n'auraient pas lieu lors de la prochaine Foire agricole de Libramont.

    Deux concours mettant en avant des races différentes pour, apparemment, des raisons différentes. D'un côté, les éleveurs de Blanc Bleu Belge qui souhaitent par cette action sensibiliser le public et les acteurs aux difficultés qu'ils rencontrent : coût de production, baisse des ventes, ...

    De l'autre, l'association wallonne de l'élevage a décidé d'annuler le concours Holstein suite à la découverte d'un foyer de brucellose en Belgique.

    On dit que d'autres annulations pourraient encore survenir...
     
    La Foire Agricole de Libramont est une belle vitrine pour nos éleveurs, nos agriculteurs et leurs produits. Comment pallier le défaut de représentation que constitue l'annulation de ces concours ? La mise en évidence des élevages pourra-t-elle prendre une autre forme ?
  • Réponse du 20/07/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il n’y a aucune interdiction d’organiser ces concours pour des raisons sanitaires. L’initiative est volontaire de la part des organisateurs des concours qui sont d’ailleurs indépendants de l’organisation de la Foire.

    Dernièrement, j’ai rencontré les éleveurs de bovins qui ont pris cette décision concertée de ne pas participer au concours à Libramont.

    Il est pour moi important d’écouter leurs messages forts et de discuter avec eux des pistes possibles. Les raisons invoquées sont clairement d’ordre économique.

    Je sais que pour eux c’est un choix difficile car plus qu’un métier, la participation au concours est une passion, et reflète le cheminement d’un travail pour lequel ils sont fiers.

    Leur décision n’est pas motivée par la brucellose, mais par le risque de rentabilité qu’encourt toute la profession. Le marché de la viande bovine se trouve aujourd’hui dans un engrenage très compliqué à surmonter pour nos éleveurs. Les coûts de production sont élevés et le prix des intrants en est une part conséquente. La crainte de la nouvelle PAC post 2014 et de son application en Wallonie pèse légitiment sur les questions de rentabilité à long terme auxquels sont confrontés nos éleveurs.

    Pour répondre aux interpellations du secteur bovin, il est également important de concerter toute la filière, telle est mon intention pour les prochains mois à venir.