à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances
Le gouvernement s'est récemment mis d'accord sur les grandes lignes d'un parcours d'intégration des primo-arrivants.
Après un premier bilan, les personnes étrangères qui en ont besoin seront aiguillées vers plusieurs modules de formation qui comprendront l'apprentissage du français langue étrangère.
Madame la Ministre sait-elle déjà comment seront organisées ses formations concrètement sur le terrain? L'ASBL Lire et Ecrire sera-t-elle impliquée dans ce processus ? Si oui, comment ? Les financements seront-ils revus en conséquence ? De même que leurs publics-cible ?
Réponse du 24/07/2012
de TILLIEUX Eliane
Le Gouvernement wallon a approuvé ce 5 juillet dernier les principes du parcours d’accueil et m’a chargé le 5 juillet dernier de lui présenter à la rentrée un projet de décret et un arrêté d’exécution relatifs au parcours d’accueil des primo-arrivants.
Bien que les textes soient en cours de rédaction, je peux confirmer que celui-ci se déclinera de la façon suivante.
Un premier accueil devra être organisé auprès d’un bureau dédicacé à cette tâche. Le primo-arrivant qui s’y présentera bénéficiera d’un bilan social qui permettra entre autres de déceler ses besoins en termes de formations ou d’orientation socioprofessionnelle.
Les formations qui lui seront proposées concerneront l’apprentissage de la langue française et/ou la citoyenneté.
Concernant l’organisation de ces formations en langue française, je compte évidemment m’appuyer sur l’expertise des organismes privés et publics qui sont actifs dans le secteur et dont fait partie l’Asbl « Lire et Ecrire ».
Des groupes de travail, organisés par le Dispositif de coordination des centres régionaux d’intégration (DISCRI), sont actuellement en cours. Ils rassemblent, audelà des centres régionaux, des professionnels du secteur. Cette concertation est, selon moi, indispensable pour organiser concrètement, sur le terrain, l’apprentissage efficace de la langue française.
Concernant le financement, le Gouvernement a décidé d’examiner cette question sur la base d’une évaluation de l’existant et de l’impact de l’organisation de ce parcours d’accueil.
Enfin, le parcours d’accueil concernera les personnes étrangères séjournant en Belgique depuis moins de trois ans et disposant d’un titre de séjour de plus de trois mois, à l’exception des citoyens d’un état membre de l’Union européenne, de l’Espace économique européen, de la Suisse et des membres de leur famille.
Je tiens néanmoins à préciser que, si le parcours concerne le primo-arrivant, la politique de l’intégration vise plus largement les personnes étrangères et d’origine étrangère. Il conviendra, dès lors, de veiller également à ce que la mise en place du parcours ne conduise pas, faute de moyens suffisants, à exclure du bénéfice des politiques d’intégration actuelles toutes ces personnes ne correspondant pas à la définition du primo-arrivant.