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La restructuration du site de l'ancienne sucrerie de Genappe

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 885 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 09/07/2012
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La sucrerie de Genappe fermait ses portes en 2004 et la Région rachetait le site de 140 hectares au prix de 5 millions d'euros.

    Récemment Monsieur le Ministre visita le site et pu constater l'évolution diversifiée du projet.

    Comment décrire cette évolution ? Quels sont les chantiers en cours ? Quel est le rôle de la Région et comment continue-t-elle à intervenir dans le dossier ? Quels sont les financements régionaux destinés au site, à sa rénovation, à sa restructuration ? Un échéancier des travaux a-t-il été rédigé ? Quel est-il ?

    Un ecoparc devrait voir le jour sur une partie de la zone. Il semble que des interprétations différentes existent quant au critère de densité de l'habitat qui devrait s'y retrouver. Si certains évoquent 100 logements à l'hectare, d'autres parlent de 25 logements à l'hectare. Qu'en est-il ? Quand la décision fut-elle prise ?

    Un concours européen pour l'aménagement du site devrait être incessamment lancé, mais ne toucherait qu'une partie de celui-ci. Pourquoi limiter l'ampleur de concours et ne pas le faire porter sur la totalité de la superficie ? N'est-il pas utile de disposer d'une vue d'ensemble de l'évolution du site, même si les investissements peuvent être différenciés dans le temps ? Quel est le coût de ce concours ? Qui en supporte la charge ?
  • Réponse du 25/07/2012
    • de HENRY Philippe

    En réponse à sa question, je signale à l’honorable membre qu’à l’heure actuelle, seule la démolition d’un hangar est terminée. Pour les autres travaux, nous avons en effet attendu la finalisation de l’étude de faisabilité urbanistique globale que nous avons confiée à l’association ABR – Alphaville – Stratec et HSP, par le biais d’un marché de service piloté par la SARSI, maitre d’ouvrage délégué de la Wallonie.

    Cette étude, dont les conclusions sont connues depuis avril de cette année est destinée à concevoir le canevas de l’écoquartier et de l’écoparc sur l’ensemble du bien propriété de la Wallonie soit l’ancienne sucrerie proprement dite et la la zone d’aménagement communal dite « Saint-Joseph ». Les options de développement du site sont donc connues et il n’y aurait eu aucun sens à relancer un nouveau marché de conception portant sur l’ensemble.

    Nous sommes dès lors entrés dans le volet opérationnel avec un premier marché public portant sur l’urbanisation d’une première zone du site, à savoir la ZACC, qui a été lancé ce 2 juillet 2012 au travers de la publication d’un avis de marché européen. Cette procédure permettra de désigner un partenaire privé qui aura en charge la conception, la réalisation et le financement de l’aménagement de cette zone, via une procédure de dialogue compétitif, nouvelle procédure qui est parfaitement adaptée à la situation.

    Plus particulièrement, le marché porte sur la conception urbanistique et architecturale de l'ensemble, l'obtention des permis requis, l'élaboration des dossiers d'exécution des ouvrages, le financement et la réalisation des travaux (logements, espaces publics, équipements), jusqu'à leur complet achèvement et la commercialisation des logements.

    Sur cette première zone, nous visons la construction de 300 à 350 logements, correspondant à une densité de 40 à 50 logements à l’hectare, le projet restant à affiner lors du dialogue.

    Il convient de préciser que les recommandations de l’étude de faisabilité ne se limitent pas à la densité de logements, mais donnent également un ensemble d’indications en matière de perméabilité du sol, de types de fonctions, de statut de ces fonctions (publiques ou privées), etc. Par exemple, pour la ZACC, principalement destinée au logement, l’imperméabilité du sol serait limitée à 30/40 % de la surface.

    En outre, pour chaque zone, des références architecturales ont été données. L’objectif à atteindre est une urbanisation exemplaire non seulement à l’échelle wallonne, mais également à l’échelle européenne. Pour ce faire, il est important que la Wallonie pilote la mise en œuvre du réaménagement du site. Mon administration intervient en marquant son accord sur toutes les décisions prises (cahier des charges, etc.) et suit le dossier dans toutes ses étapes.

    Le choix d’entamer une première phase sur la ZACC se justifie pour des raisons de calendrier, de budget et d’absorption du marché : cette zone ne nécessite pas de démolitions ou de dépollution, ce qui n’est pas le cas du site de la sucrerie proprement dit. La vente de terrains de cette phase permettra à la Wallonie de récupérer du budget permettant de poursuivre le réaménagement du site. Ceci est d’ailleurs conforme aux recommandations de l’étude quant au rythme de mise à disposition des logements.

    Le financement des dépenses, qui doivent plutôt s’analyser comme un préfinancement, est à charge de la politique des sites de réhabilitation paysagère et environnementale.

    En termes de calendrier, la seule date connue pour l’instant est la remise des candidatures fixée au 14 septembre prochain. Compte tenu de la procédure choisie, à savoir le dialogue compétitif qui prévoit la présentation de dossiers par les candidats sélectionnés puis la discussion pour l’amélioration de leurs offres, il est difficile de déterminer un calendrier précis. Je pense néanmoins que le marché pourra être attribué début 2013 et que les travaux pourront débuter au début 2014.

    Les phases suivantes concerneront, après la réhabilitation de l’ancienne sucrerie proprement dite, l’urbanisation des autres zones du site pour les usages prévus (logement, communautaire, économique), l’achèvement de l’opération se profilant à l’horizon de 15 ans.

    Le projet assurera ainsi la disponibilité de logements qu’attendent les générations futures, à un coût supportable pour les habitants et les pouvoirs publics.