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Les dégâts aux plantations forestières

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 603 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 10/07/2012
    • de SIMONIS Isabelle
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le 29 février dernier, Monsieur le Ministre indiquait en séance plénière que : "Il est impossible, dans la plupart de nos forêts, de planter un arbre sans devoir l'entourer de barrières de deux mètres de hauteur pour lui donner une petite chance de pouvoir grandir."

    Combien y a-t-il, en moyenne, d'hectares de bois plantés par an dans les forêts appartenant aux autorités publiques en Wallonie ?

    Dans combien de cas, où et sur quelles surfaces un dispositif de clôture de protection a-t-il dû être mis en place ?

    D'une manière générale, à quelle espèce sont dus ces dégâts aux jeunes plantations ? Quel est le coût de réparation ?
  • Réponse du 25/07/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les propriétés forestières des autorités publiques s’étendent sur 267.050 hectares dont 136.500 hectares sont occupés par des feuillus, 100.600 hectares par des résineux et 29.950 hectares par d’autres affectations du sol telles que voiries, incultes, gagnages…

    Deux modes de régénération des forêts sont appliqués : la régénération artificielle (plantation) et la régénération naturelle (via des semis naturels).

    En moyenne, 1.700 hectares sont plantés annuellement en forêts publiques : 620 hectares en feuillus et de 1.080 hectares en résineux.

    L’effort annuel de régénération naturelle peut être estimé à 2.220 hectares, dont 81 % (1.790 hectares) en feuillus. En résineux, de l’ordre de 430 hectares sont régénérés annuellement par voie naturelle.

    Dans bon nombre de nos forêts, les densités de cervidés sont telles que des clôtures en plein sont nécessaires avec un coût de +/- 12 euros TVAC par mètre courant ou des protections individuelles. Ces protections augmentent le coût d’une plantation feuillue de +/-80 % et celui d’une plantation résineuse de 100 %.

    Il faut noter que localement les protections contre le gibier peuvent être prises en charge par le chasseur dans le cadre de son bail de chasse à concurrence d’un certain montant.

    Il n’existe plus de répulsifs chimiques agréés, utiles pour éviter l’abroutissement des pousses.

    20 % de l’ensemble des surfaces régénérées par plantation font l’objet de mesures de protection contre le gibier. Un relevé plus précis de toutes les plantations protégées exigerait une démarche extrêmement fastidieuse. Il est à noter qu’en l’absence de moyens de protection, dans bon nombre d’endroits, les pertes occasionnées par le grand gibier exigent plusieurs regarnissages, c’est-à-dire le remplacement des plants détruits.

    La sensibilité des espèces forestières à la pression du gibier est la suivante en partant de la plus sensible :
    - en feuillus : chênes indigènes et chêne d’Amérique, érable, frêne, hêtre et bouleau;
    - en résineux : sapin (Abies), douglas et mélèze, épicéa (ce dernier étant cependant le plus sensible à l’écorçage).