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L'augmentation de 14 % de bénéficiaires du RIS

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 175 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 16/07/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    Dans la Libre Belgique du 10 juillet, on peut lire qu’en 4 ans, il y a 14 % de bénéficiaires du RIS en plus.

    Tel est le constat des CPAS. Constat qui est confirmé par le Secrétaire d’Etat.

    Pour le pays, le nombre de bénéficiaires du RIS passe de 83.036 en 2008 à 94.432 en 2011.

    Cela traduit une précarisation de groupes à risque.

    Parmi les groupes à risque, le journal cite les femmes seules avec enfant, les personnes d’origine étrangère ...

    Mais cela traduit aussi un transfert de l’Onem vers les CPAS : on parle des chômeurs exclus (11%).

    Quoi qu’il en soit, nous assistons à un phénomène de paupérisation de tranches de la population. Ceci n’est pas seulement sans conséquences pour les adultes, mais aussi pour leurs enfants.

    Tel est le cas particulièrement pour les familles monoparentales. Etre mère avec un ou des enfants, c’est un risque de pauvreté réelle.

    Ne faut-il dès lors pas mettre sur pied des politiques spécifiques pour ce groupe-cible et essayer de réconforter, par des aides spécifiques, les jeunes afin que la pauvreté ne s’enracine pas et ne devienne un héritage sociologique créant un cercle vicieux ?

    Je pense particulièrement à une série d’aides nécessaires pour permettre aux jeunes de participer à l’enseignement ou à la formation et de décrocher un diplôme qualifiant ou d’accéder à des formations dont le coût dépassera les capacités des parents.

    Deux conditions élémentaires pour qu’ils puissent s’en sortir à l’âge adulte.

    Madame la Ministre est-elle d’accord d’en faire une priorité de son action de politique sociale ?
  • Réponse du 14/08/2012
    • de TILLIEUX Eliane

    Depuis le début de cette législature, le Gouvernement wallon a toujours été attentif à la prise en compte des spécificités de certains publics.

    Dans le Plan Marshall, certaines mesures visent à répondre aux besoins de certains publics spécifiques. Sont visées, notamment, les personnes exclues des filières de formation et d’insertion socioprofessionnelle. Des moyens ont, à cet effet, été dédicacés au renforcement du suivi des articles 60-61, ce qui conforte les politiques déjà mises en œuvre, à mon initiative, pour valoriser ces mises à l’emploi.

    Dans le plan global Egalité ensuite, différents axes sont destinés à amoindrir les inégalités sociales dues au sexe. Cela va de la valorisation de la formation continuée, avec une attention particulière aux femmes, à l’égalité dans l’accès à l’emploi et la carrière. Un focus spécial a aussi été mis sur l’accès des femmes à la vie économique et l’augmentation de places d’accueil qui, comme vous le savez, sont parfois un frein à l’emploi. Ce plan fait l’objet d’un suivi régulier par un groupe de travail composé de tous les acteurs touchés par cette question.

    Le gouvernement a aussi approuvé le plan Droits de l’enfant en novembre 2011.  Ce plan vise à lutter contre les inégalités sociales. Il prévoit une série de projets d’études, d’analyses et d’expérimentations avec pour objectif de lutter contre les inégalités. Une de ces mesure (3.1.1) prévoit : d’ « Instituer un groupe de travail intercabinets chargé d'analyser les conclusions des travaux sur la pauvreté infantile réalisés dans le cadre de la présidence belge de l’Union Européenne et d'intégrer les recommandations en lien avec les droits de l'enfant dans le plan d'action Droits de l'enfant via les évaluations régulières de celui-ci. ». Ce groupe devrait se réunir sous peu.

    Au-delà des initiatives wallonnes, la Fédération Wallonie-Bruxelles travaille en collaboration avec la Région wallonne à la création d’un plan jeunesse. Six groupes de travail se sont réunis pour élaborer des pistes et émettre des propositions sur un ensemble de thématiques concernant les jeunes. Les inégalités sociales et la discrimination font l’objet d’une attention particulière. Les groupes ont terminé leur travail. Le plan est actuellement dans les mains du comité de pilotage qui doit l’analyser et l’avaliser avant de le soumettre au gouvernement.

    Au niveau Fédéral enfin, la CIM Intégration dans la société va se réunir début septembre. Actuellement, 2 points à l’ordre du jour touchent spécifiquement à la pauvreté infantile et la féminisation de la grande pauvreté. Un véritable plan axé sur la pauvreté des familles monoparentales nécessiterait une implication de tous les niveaux de pouvoir, c’est pourquoi je proposerai de débattre de ce point lors des prochaines réunions des groupes de travail spécifiques et de voir s’il y a un accord pour en faire un point à part entière pour la prochaine CIM.