/

Les chiffres des grossesses précoces en Wallonie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 178 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/07/2012
    • de REUTER Florence
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    Le nombre de grossesses précoces en Wallonie semble stable depuis plusieurs années, 8,3 pour cent des jeunes femmes sur 1000 qui accouchent ont moins de 18 ans. Ce sont les chiffres 2004-2010 qui, semble-t-il, n’évoluent guère.

    Bien que l’on préférerait qu’ils diminuent, c’est plutôt une bonne nouvelle qu’ils n’augmentent pas, mais ce qui l’est moins, c’est la disparité entre les différentes entités qui forment notre Région.

    Il semble que d’une province à l’autre, les chiffres soient très différents.

    Madame la Ministre peut-elle me transmettre des chiffres précis, province par province, entités par entités ?

    Confirme-t-elle cette disparité ?

    La précarité plus grande dans certaines parties de Wallonie explique-t-elle cette disparité ?

    A son estime, faut-il augmenter la prévention ?

    Quels sont les moyens mis en œuvre, notamment au sein des plannings familiaux, pour mieux informer et pour diminuer le nombre de grossesses précoces ?
  • Réponse du 10/09/2012 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    Les derniers chiffres donnés par la Banque de données médico-sociales (BDMS) 2010 de l’Office de la naissance et de l’enfance (O.N.E.), Fédération Wallonie-Bruxelles, 2012 sont les suivants :
    voir tableau 1.07, tableau 1.06 et figure 1.03 en annexe.


    Selon ce dernier rapport, on observe une distribution géographique inégale selon le statut professionnel des femmes enceintes suivies en CPN-O.N.E. Le chômage est plus fréquent parmi les femmes suivies dans les structures prénatales de communes ou villes moins favorisées.

    Au sein des structures implantées dans ces communes, on peut supposer que l’accessibilité financière des CPN O.N.E. joue un rôle important.

    Lorsque des situations de chômage, d’isolement, de jeunesse se cumulent chez une même future mère, la problématique risque d’être amplifiée. Ces femmes font alors l’objet d’une attention par­ticulière de la part des TMS de l’O.N.E. Le graphique (figure 1.04) qui se trouve en annexe détaille la situation d’emploi chez les 417 femmes enceintes considérées comme « isolées ».

    Pour cette catégorie spécifique, l’analyse des données cumulées 2006-2009 du « volet prénatal » montre que presqu’un tiers de femmes enceintes isolées reçoivent une aide sociale, un autre tiers reçoit des allocations de chômage, moins d’une sur cinq a un emploi tandis qu’une sur dix n’a pas de ressources fixes. L’isolement au moment de la grossesse constitue un facteur défavorable cumulatif, du fait de sa corrélation avec d’autres facteurs défavorables en termes de ressources sociales, financières ou matérielles, et parfois aussi éducatives.

    Le 17 juillet 2010, le Gouvernement wallon a approuvé le Plan d'actions 2010-2011 relatif aux Centres de planning. Ce plan d'actions traduit la volonté du gouvernement de renforcer le rôle des Centres de planning et de consultation conjugale et familiale.

    Une des actions visées par ce plan était de « Rendre accessible la contraception ». Dans ce cadre, le Gouvernement wallon a approuvé le 27 mai 2010 le projet de convention pluriannuelle liant la Région wallonne aux quatre Fédérations des Centres de planning et permettant de consolider les moyens destinés à l’accessibilité de la contraception en Wallonie.

    Les subventions annuelles telles que prévues par les conventions pluriannuelles visent, indistinctement, les stocks de pilules contraceptives, des pilules du lendemain et des préservatifs ainsi que les frais de fonctionnement de l’association. Il n’y a donc plus, depuis ces conventions, de répartition des subventions entre les pilules du lendemain et les pilules contraceptives.

    En vue d’accroître l’offre de moyens contraceptifs (pilules contraceptives, pilules du lendemain et préservatifs) dans le cadre de la convention pluriannuelle avec les centres de planning, les moyens budgétaires ont été augmentés de 33%.

    L’action des Centres de planning ne se limite pas pour autant à la distribution de pilules contraceptives. Il importe également de préparer les jeunes à la vie affective et sexuelle et informer les personnes et groupes sur tout ce qui concerne la contraception, la grossesse désirée ou non, l’interruption volontaire de grossesse, les maladies sexuellement transmissibles et tout aspect de la vie sexuelle et affective.

    Dans ce but, les Centres de planning renseignent et guident toutes les personnes intéressées, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes, sur le large choix mis à leur disposition en matière de contraception : pilule, stérilet, patch, anneau, préservatifs, …

    Le plan d'actions 2010-2011 mettait en avant d’autres actions tendant à réduire le nombre d’IVG, dont notamment, la généralisation des animations concernant l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle dans les écoles ; promouvoir les Centres de planning par la création d’un site Internet (Love attitude).

    A cet égard, le Gouvernement wallon a approuvé en juin 2012 le renouvellement de la convention pluriannuelle relative à la gestion du site « Love attitude » et à la promotion des Centres de planning.

    En outre, à la fin de l’année dernière, dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, un appel à projet à destination des Centres de planning Familial visant à élargir leur offre de services en matière d’animations à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) en milieu scolaire a été lancé.

    Cette initiative permet l’octroi de points APE aux Centres de planning dont le projet a été sélectionné. 12,5 ETP seront ainsi engagés afin d’augmenter le nombre de classes bénéficiant des animations EVRAS.