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L'apport d'une aide visant à réduire le coût de production des producteurs de lait

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 615 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 18/07/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les producteurs de lait souffrent. Le prix du litre de lait dépend d’une extrême volatilité sur le marché européen. La dernière hausse du prix a largement été compensée par une hausse parallèle du coût de la production. Ce coût est composé d’une multitude de facteurs, dont celui du coût de l’énergie. Celui-ci se manifeste de façon directe via la facture électrique ou de mazout et de façon indirecte via les produits et services que le producteur de lait doit acheter.

    Une méthode avec laquelle la Région wallonne peut aider directement et au-delà des grandes paroles, c’est de contribuer à financer les investissements qui permettent justement de réduire le coût de la production. Prenons à titre d’exemple la facture électrique. Un producteur de lait moyen atteint facilement une consommation qui se facture à 50.000 euros par an. Pourquoi ne pas l’aider à investir dans une unité de production d’électricité, ce qui lui permettrait de réduire fameusement (après le retour sur investissement) sa facture et de regagner de la marge pour que son exploitation devienne à nouveau viable ?

    Pourquoi ne pas accorder des aides spécifiques à l’investissement ? Spécifiques au secteur agricole ? Cela se justifie par le fait que nous avons besoin d’une agriculture qui produise des denrées alimentaires de qualité. C’est toute la question de l’indépendance alimentaire qui est en jeu.

    Pourquoi ne pas accorder les permis à des unités de production moins coûteuses que le photovoltaïque ?  Pensons à l’éolien ou à d’autres sources d’énergie renouvelables.

    Pourquoi ne pas installer un régime spécifique en matière de certificats verts ?

    Pourquoi ne pas prendre en charge l’investissement qui sera nécessaire pour raccorder l’unité de production électrique, souvent située en zone agricole et un peu à l’écart des réseaux de distribution (se pose le problème de la capacité du réseau d’absorber les quantités injectées) ? Pourquoi imposer au producteur de lait quasiment l’entièreté du coût de ce raccordement ?

    Bref, des solutions, il y en a pour aider un secteur en difficulté. Ce qu’il faut, c’est la volonté politique d’aller au-delà des discours de sympathie et d’agir concrètement.
  • Réponse du 14/08/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    La Région wallonne aide directement l’investissement agricole et nous contribuons notamment à financer les investissements qui permettent de réduire le coût de la production. Des aides spécifiquement dédiées à l’investissement agricole existent depuis le temps du Fonds d’investissement agricole.

    La législation actuelle régissant les aides à l’investissement dans le secteur agricole (arrêté du Gouvernement wallon ISA du 19 décembre 2008 et ses modifications) permet de subsidier les investissements destinés à réaliser des économies d’énergie et/ou de produire de l’énergie renouvelable tant pour pousser à la modernisation des exploitations agricoles que pour diminuer les charges relatives au coût de l’énergie et donc de réduire les coûts de production. Ces investissements peuvent consister en l’installation de panneaux photovoltaïques, d’éoliennes, etc.

    La demande d’aide pour ce type d’investissement est ouverte à tout type de spéculation agricole et passe par l’introduction d’un plan d’investissement.

    Toutefois, les solutions envisagées quant aux permis et à un régime spécifique en matière de certificats verts ne relèvent pas de ma compétence en tant que Ministre des Travaux Publiques, de l’Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine.