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L'interdiction éventuelle de l'insecticide Cruiser

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 619 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 18/07/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    L’insecticide nommé Cruiser, principalement utilisé sur le colza, doit-il être banni  ? Il semble que le Cruiser soit un agent particulièrement agressif contre les insectes pollinisateurs …. !

    Il semble qu’il est interdit en Allemagne et que la France demande aussi à le retirer du marché.

    La ministre fédérale de l’agriculture s’assied sur le dossier en demandant des études. Question d’encommissionner la recherche d’une solution.

    Déjà maintenant, les insectes pollinisateurs souffrent assez : maladies, acariens, frelon asiatique, perte de biodiversité, pesticides …

    Alors, doit-on, comme le demande une députée fédérale, interdire le Cruiser ?
  • Réponse du 14/08/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les études récentes concernant l’impact sur les colonies d’abeilles et de bourdons d’un produit à base de Thiamethoxam et publiées par les chercheurs français et anglais m’ont interpellées. Il faut cependant noter que la situation en Belgique est différente de la France. En effet, en France, le produit est utilisé sur une culture particulièrement attractive pour les insectes polinisateurs (le colza) ce qui n’est pas le cas en Belgique. La seule culture agricole potentiellement nectarifère qui est traitée à l’aide de l’insecticide incriminé est le pois.

    Beaucoup d’interrogations subsistent sur le sujet. Doit-on financer nous-mêmes des études afin de prouver l’innocuité d’un produit ou au contraire sa toxicité ? Ce n’est pas notre rôle. Suite à la parution des dernières études sur le sujet, la Commission Européenne a demandé à l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) une assistance technique et scientifique pour l’éclairer sur la question. Un travail est donc en cours au niveau européen notamment sur base du recueil des études effectuées dans chaque pays pour l’agréation des produits commerciaux.

    J’ai interpellé la Ministre Laruelle afin d’obtenir son avis sur le sujet. Mon Cabinet y reste particulièrement attentif et plus généralement sur l’impact des pesticides de la famille des néonicotinoïdes sur les insectes polinisateurs et la santé humaine.

    Il faut savoir que si j’avais les compétences, par principe de précaution, cette famille de produit serait interdite en Wallonie sur les cultures à risque et notamment le Maïs et le Pois. Connaissant le rôle de l’abeille dans notre société, nous ne devons pas attendre d’obtenir d’autres preuves pour agir. D’autres pays européens ont appliqué ce principe de précaution et des effets ont été observés.