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L'arbitrage entre différentes filières

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 669 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 20/07/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Dans le rapport annuel 2011 de EDORA, on peut lire que les réflexions stratégiques, qui ont débuté en 2010,  amènent l’organisation à la conscience de la nécessité (et difficulté) d’opérer des arbitrages entre les différentes filières, dans un contexte d’enveloppe fermée.

    En effet, il importe de positionner le secteur des producteurs du renouvelable comme un ensemble, représentant l’entièreté de la chaîne, à l’intérieur de laquelle tout producteur pourra se retrouver en étant complémentaire l’un par rapport à l’autre.

    En d’autres mots, le secteur demande à ce qu’il y ait une définition du mix énergétique fixant non seulement l’objectif global mais aussi les contributions de l’ensemble des modes de production dans la réalisation de cet objectif. En cela, le secteur ne demande rien d’autre que ce que le Parlement wallon avait, début 2012, voté lorsqu’il marquait son accord par rapport à la résolution sur l’énergie verte.

    Pour ce qui concerne le secteur, il propose pour l’électricité un scénario basé sur la biomasse (4.78 TWh/an), sur l’hydro (0.48 TWh/an), sur la géothermie (0.17 TWh/an),  sur le photovoltaïque (1.32 TWH/an) et sur l’éolien on-shore (4.49 TWh/an), auquel s’ajoute un potentiel d’éolien off-shore (+/- 3 TWh/an), soit au total +/- 11,23 TWh/an.

    Pour la chaleur, le secteur propose un scénario basé sur la biomasse (11.83 TWh/an), sur la géothermie (0.29 TWh/an),  sur le solaire thermique (0.79 TWH/an) et sur les pompes à chaleur (1.29 TWh/an), soit au total +/- 14.21 TWh/an.

    Pour le transport, le secteur propose une production de 3.21 TWh/an.

    Voilà une proposition concrète qui mérite d’être examinée et discutée avec le secteur. En effet, il faut, d’une part, être réaliste et définir des objectifs faisables. D’autre part, il faut mettre sur la table les freins, difficultés et obstacles – administratifs,  environnementaux, sociaux ou autres.

    Les propositions du secteur agréent-elles Monsieur le Ministre ou proposera-t-il une solution alternative ?
  • Réponse du 06/08/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’honorable membre pose à juste titre une question importante, celle du mixte énergétique renouvelable à l’horizon 2020. A ce sujet, je préfère parler de complémentarité en sources d’énergie renouvelable plutôt que d’arbitrage comme l’évoque l’honorable membre.

    D’ici 2020, le Gouvernement wallon s’est fixé comme objectif de tendre à 20% d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie, avec les apports respectifs de la part wallonne de l’éolien off-shore, des renouvelables dans le transport et de la chaleur issue de sources renouvelables. Pour l’électricité, un objectif spécifique de production renouvelable de 8.000 GWh sur sol wallon a été déterminé, afin de donner une meilleure visibilité pour ce vecteur énergétique.

    La détermination des objectifs à l’horizon 2020 dépendra du scénario de consommation énergétique, celui-ci devant inclure l’ensemble des politiques visant à réduire ou à maîtriser l’évolution de la demande d’énergie. Je me suis engagé vis-à-vis de mes partenaires gouvernementaux à proposer une feuille de route ‘énergie durable’ d’ici la fin de l’année.

    J’ai déjà pu analyser avec attention la proposition d’Edora de répartition par filière. Il s’agit d’une pièce importante pouvant contribuer à la feuille de route ‘énergie durable’ que je viens d’évoquer. Je me baserai également sur d’autres études, ainsi que sur les travaux de la Cellule biomasse, afin de faire une proposition ambitieuse, réaliste et équilibrée.