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Les derniers chiffres sur le commerces extérieur

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 254 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 24/07/2012
    • de MOUYARD Gilles
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    La BNB vient de publier ses chiffres trimestriels sur le commerce extérieur de la Belgique.

    Il apparaît dans ces données que les exportations wallonnes sont en baisse par rapport à la même période en 2011. Ces chiffres sont d’autant plus interpellants que la Région bruxelloise et la Région flamande enregistrent une progression de leurs exportations, ce qui permet aux données nationales d’être également positives.

    Monsieur le Ministre a-t-il des éléments d’informations concernant ces données ?

    En ce qui concerne commerce international, Monsieur le Ministre pourrait-il également faire le point sur la discorde apparue entre les représentants de l’Awex et la société de consultance Ernst & Young concernant les investissements étrangers et la Belgique ? Quelle a été sa lecture du rapport ?
  • Réponse du 06/09/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Nous pouvons encore nous féliciter cette année, puisque le montant des exportations wallonnes s’est élevé à 40,9 milliards d’euros en 2011, ce qui représente une augmentation de 6,1% par rapport à 2010.

    Oui, nous avons un taux de croissance peut-être moins élevé que celui de la Flandre et de Bruxelles, mais souvenons-nous que nous sommes la seule région en 2009 qui a réussi à maintenir ses échanges vers l’extérieur, au contraire des deux autres régions belges qui ont vu leurs livraisons s’effondrer.

    Il est ainsi normal que celles-ci aient un taux de croissance de leurs exportations plus élevé en 2011 que la Wallonie, qui a réussi à rester constante depuis la crise économique mondiale.

    Rappelons d’ailleurs que l’année 2011 succède à une année 2010 qui avait permis un retour à la croissance, avec une augmentation remarquable de 14,8% du commerce extérieur wallon par rapport à 2009, soit la croissance la plus forte enregistrée depuis l’année 2000.

    Au niveau des tendances sectorielles, les produits chimiques restent notre premier poste à l’exportation avec 27,1%, malgré un taux de croissance mitigé de +0,7%.

    Ce sont les machines et équipements mécaniques, électriques et électroniques, notre troisième secteur d’exportation, qui ont connu la plus large augmentation (+21,5%) en 2011, avec une part de 12,6% du total, soit la plus forte croissance pour ce secteur depuis 10 ans.

    On enregistre également une belle progression pour les secteurs des instruments d’optique et de précision (+18,7%), des produits minéraux (+12,3%), du matériel de transport (+8,4%), des produits alimentaires et boissons (+7,7%), des animaux vivants et produits du règne animal (+6,6%) et des métaux communs et ouvrages en ces métaux (+6,7%).

    Seuls les métaux communs, notre deuxième secteur d’exportation, composés à 80% de produits sidérurgiques, ont connu une année particulièrement difficile (-6,8%), suite à une baisse de la capacité de production d’acier en réaction au ralentissement économique depuis mi-2011 dans les pays industrialisés qui pèse sur la demande et la consommation d’acier.

    Au niveau des tendances géographiques ensuite, nos exportations ont enregistré en 2011 une croissance au sein de l’UE27 de +5,4%, et de +8,8% hors UE27.

    Au sein de nos 15 principaux partenaires commerciaux dans l’UE, soulignons nos bons résultats au Danemark (+12,3%), en Suède (+10,9%), aux Pays-Bas (+8,3%), en Autriche (+7,6%), et en Allemagne (+7,4%), notamment

    Hors UE, on assiste depuis l’année dernière à des augmentations importantes en Amérique latine avec +29,6%, au Proche et Moyen-Orient avec +23,6%, en Extrême-Orient avec +11% et finalement, dans les autres pays européens d’Europe centrale et orientale avec +10,4%.

    Conséquence directe du printemps arabe que cette région a subi l’année dernière, l’Afrique du Nord est la seule zone à connaître un recul de nos ventes, avec - 35,7%.

    Le poids des marchés extracontinentaux dans la globalité des exportations wallonnes a donc été de 22,4% en 2011 (21,9% en 2010), ce qui est la quote-part la plus élevée jamais atteinte par les marchés à la grande exportation dans le total de notre commerce extérieur. A titre comparatif, celle-ci n’était que de 15,4% en 2000. Cela renforce donc la politique menée depuis 2005 et qui vise à concentrer nos actions sur ces marchés en nous focalisant sur les BRIC’s et l’ASEAN notamment.

    Afin de maintenir ce bon résultat, il est important de continuer à optimaliser le réseau des attachés économiques et commerciaux à l’étranger dans ces régions, et de viser prioritairement les marchés présentant le plus d’opportunités pour les entreprises, notamment dans le cadre de l’attraction de nouveaux investisseurs étrangers et de potentiels partenaires pour nos entreprises, pôles et clusters.

    Pour ce qui concerne les chiffres relatifs aux investissements étrangers, rappelons qu’en 2011, le nombre de dossiers d’investissements étrangers conclus s’est élevé à 93, créateurs de 2408 emplois directs annoncés et près de 1,659 milliards d’euros investis.

    Soit une progression de 152% par rapport aux montants moyens investis durant les 5 années précédentes (658 millions EUR) par les investisseurs étrangers. Citons parmi ceux-ci AGC, GSK, Baxter, Pfizer ou Caterpillar.

    A cet égard, revenons un instant sur le rapport de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et les investissements (CNUCED), basé sur le nombre de dossiers d’investissements, tant en montants absolus qu’en termes relatifs sur une période donnée.


    Ce rapport identifie la Belgique comme le pays le plus efficace pour attirer les investissements directs étrangers, après Hong-Kong et devant Singapour, et comme la seconde économie, après la Hongrie, qui profite le mieux de ces investissements.

    La Belgique serait donc le pays qui détient le meilleur rapport entre la quantité et la qualité des investissements qu’elle accueille. La Wallonie peut également s’en féliciter.

    Enfin, pour revenir sur le problème méthodologique entre les chiffres transmis par l’AWEx et ceux de la base de données « European Investment Monitor », alimentée par le consultant britannique Oxford Intelligence et utilisée par les consultants IBM et Ernst & Young, après avoir rencontré à deux reprises Ernst & Young, il fut décidé que l’AWEx complèterait désormais les informations transmises à Oxford Intelligence, s’assurant ainsi que le dossier serait bien comptabilisé dans la base de données. Ce qui fut réalisé.

    Le rapport Ernst & Young de cette année ne parvient cependant pas à réconcilier les chiffres de l’organisme avec ceux publiés par le consultant qui indique un nombre de 39 dossiers, pour 93 dossiers pourtant identifiés par l’AWEx.

    Ce dernier rapport fait état d’un léger redressement en Wallonie par rapport à l’année 2010, et face à des résultats peu favorables en Flandre (74 dossiers contre 108 en 2010).

    Il confirme également la sixième place de la Belgique dans le classement des pays européens les plus attractifs en matière d’IDE, malgré la légère baisse globale des IDE dans le pays, contrairement à la tendance européenne.

    Comme chaque année, une rencontre sera à nouveau prévue avec Ernst & Young afin de mettre finalement au clair cette confusion entre les différents chiffres.

    Il est assez surprenant que nous puissions passer d’un nombre de 93 dossiers conclus et transmis à Oxford Intelligence, à un nombre de 39, soit moins de la moitié du chiffre envoyé.

    Nous essayons de faire toujours plus et mieux, dans une conjoncture économique difficile, et il est important de pouvoir voir ces efforts récompensés au sein des différents classements européens et internationaux.