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Les analyses pour le moins tendancieuses du Syndicat national des indépendants sur les travailleurs wallons

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 483 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 25/07/2012
    • de KILIC Serdar
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Dans le journal l'Indépendant, un article intitulé « Pénurie de personnel dans les P.M.E. ? Les étrangers sont accueillis à bras ouverts » a retenu toute mon attention. Selon le syndicat des indépendants, 47% des P.M.E. ont embauché des personnes d'origine étrangère et 75% de ceux-ci sont satisfaits de leur décision.

    Ce qui me dérange dans la présentation de cet article n'est pas, loin s'en faut, que l'on ait embauché des personnes d'origine étrangère, mais qu'il soit opposé aux travailleurs wallons, transmettant l'image que les demandeurs d'emploi inoccupés d'origine wallonne poseraient un problème au niveau de la motivation d'accepter tel ou tel emploi, tandis que les travailleurs étrangers seraient « accueillis à bras ouverts ».

    Quelle crédibilité peut-on réserver à de telles études au travers desquelles les demandeurs d'emploi wallons sont considérés comme manquant de motivation, alors que les travailleurs étrangers auraient de très nombreuses qualités ? L'idée de travailleurs wallons « fainéants » n'est-elle pas non seulement inexacte, injurieuse, mais également contraire aux statistiques ?

    Ne devrions-nous pas contester contre de telles assertions et s'inscrire en faux par rapport à de tels articles dépeignant le demandeur d'emploi wallon comme fainéant et pas motivé pour accepter un emploi ?
  • Réponse du 25/06/2014
    • de ANTOINE André

    Les chiffres de la demande d’emploi sont aussi évocateurs d’une main-d’œuvre qui ne se complaît pas dans l’inactivité : l’indicateur de la demande d’emploi s’élevait, avril 2014, à 13,5 % (mai 2013 à 13.3 %).

    Finalement, lorsque l’on parle de l’accueil de personnel d’origine étrangère, sur le marché de l’emploi, il faut bien conserver à l’esprit qu’il peut s’agir de travailleurs issus de pays de l’UE, dispensés eux, de permis de travail ou de travailleurs extracommunautaires qui doivent respecter des règles strictes et posséder un permis de travail pour intégrer le marché du travail en Belgique et donc bien évidemment en Wallonie.

    Pour les premiers cités, nous ne possédons pas statistique au niveau wallon.

    Pour les seconds cités, en 2013, 10.115 permis de travail ont été octroyés en Région wallonne, soit 129 permis de type A, 3.089 de type B et 6.897 de type C.

    Les permis A et C sont octroyés à des personnes d’origine étrangères, soit présentes sur le territoire wallon depuis de nombreuses années (permis A), soit possédant un titre de séjour qui leur donne la possibilité de demander un permis de travail (permis C). Ces permis leur permettent de postuler à tout type d’emploi.

    Le permis B, par contre, est octroyé à une entreprise qui souhaite engager un travail de nationalité étrangère, en règle générale toujours installé à l’étranger, pour une fonction précise et une durée d’un an maximum (renouvelable).

    Sur les 3.089 permis de ce type, octroyés en 2013, je relève que 726 l’ont été pour des fonctions reconnues en pénurie de main-d’œuvre (23,5 %), 833 pour des fonctions hautement qualifiées (27,0 %) et 201 pour des fonctions de chercheur ou techniciens spécialisés (6,5 %). Autrement dit, près de 60 % des permis B octroyés (1760), apporte une réponse rapide et adéquate à des besoins de main-d’œuvre et permettent, de la sorte, aux entreprises et aux PME de continuer de fonctionner et de maintenir la création de valeur ajoutée en Wallonie.