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L'énergie porteuse d'emplois et de développement économique en Belgique et en Wallonie

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 705 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 25/07/2012
    • de KAPOMPOLE Joelle
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Selon un article publié dans l'Echo du 3 juillet, le secteur éolien rapporterait un très grand nombre d'emplois en Belgique.

    Selon cet article, et d'après Agoria, le chiffre de l'emploi a doublé depuis 2008.

    Ce constat positif m'impose les questions suivantes.

    Monsieur le Ministre partage-t-il l'analyse d'Agoria qui précise que d'ici à 2020, le secteur de l'éolien devrait couvrir en Belgique 13.000 emplois ? Qu'en est-il pour la Région wallonne ?

    Quelles mesures sont-elles prévues ou à prévoir pour soutenir ce secteur et maintenir son essor et sa compétitivité ainsi que notre know-how en la matière ?

    Le secteur de la production de panneaux solaires ne suit pas la même évolution. Quelles en sont les raisons ? Est-ce par manque de formation ou de disponibilité de main d'œuvre technique que le secteur de l'énergie verte ne suit pas la tendance ? Le marché arriverait-il à saturation ? Quelle sa liaison avec le secteur du verre ?

    Dans le cadre du développement de l'Alliance Emploi-Environnement, quelles sont les mesures encore à mettre en oeuvre ?
  • Réponse du 14/08/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je remercie l’honorable membre de pointer l’importance du développement des énergies renouvelables en tant que pôles de création d’emplois et de valeur ajoutée. Les études menées ont permis de réaliser une estimation chiffrée du nombre d’emplois générés dans les filières renouvelables si l’on atteint un objectif de 20% de sources renouvelables dans la consommation finale d’énergie en Wallonie ; la fourchette se situe entre 15.000 et 17.000 emplois wallons.

    En tant que Ministre du Développement Durable et initiateur des Alliances emploi-environnement, il m’a semblé essentiel d’accompagner l’essor éolien à l’horizon 2020 de création de valeur ajoutée et d’emploi sur le territoire régional. C’est pourquoi j’ai noué des contacts fréquents avec l’industrie technologique wallonne pour voir quels étaient les ingrédients nécessaires pour aboutir à un tel objectif. Ils sont au nombre de trois :
    1. Un objectif ambitieux pluri-annuel, porté par l’ensemble du Gouvernement ;
    2. Un mécanisme d’appel d’offres pour optimiser le choix du meilleur projet ;
    3. Un critère d’attribution lié aux retombées socio-économiques régionales.

    C’est bien dans cet esprit que l’accord du Gouvernement wallon a été forgé. Nous ne partons pas de rien puisque le cluster ‘énergie durable’ TWEED a finalisé une étude relative aux compétences wallonnes dans l’éolien. Près de 80 acteurs, ayant des compétences intégrables à la chaîne de valeur de l¹éolien, ont actuellement marqué leur intérêt pour ce secteur. Certaines entreprises wallonnes sont d’ailleurs déjà des fournisseurs réputés auprès des assembleurs d’éoliennes tandis que d’autres le sont davantage au niveau de la mise en place de parcs éoliens. Notons que ce savoir-faire repose essentiellement sur les compétences issues du tissu industriel historique de la Wallonie. Pour le détail des entreprises wallonnes en fonction de leur position dans la chaîne de valeur ajoutée de l’éolien, j’invite Madame la Députée à aller consulter le site internet très pédagogique : www.windturbienewallonia.be.

    Le secteur de la fabrication des panneaux solaires connaît pour sa part les soubresauts d’un marché en développement rapide. L’amont (production de silicium, de cellules et assemblage de panneaux) de la filière solaire photovoltaïque s’est très rapidement industrialisé et mondialisé. Dans ce secteur fortement concurrentiel et mondialisé, les différents acteurs du marché se sont engagés dans une dynamique novatrice visant à réduire le prix de revient des cellules solaires photovoltaïques. L’innovation est en effet un facteur clé dans l’émulation économique actuelle.

    Actuellement, le tissu industriel wallon est principalement constitué d’entreprises d’installation dont le marché est très local, mais également d’entreprises qui ont développé leurs activités dans des « marchés niches » telles l’entreprise ISSOl ou encore Desimone. Des sociétés industrielles comme AGC FlatGlass, St Gobain ou DowCorning développent également certaines applications et s’inscrivent dans la chaîne d’approvisionnement de la filière. Afin de renforcer les acteurs wallons s’inscrivant dans les différents segments de la chaîne de valeur ajoutée liée au photovoltaïque, une analyse vient d’être lancée, à mon initiative, sur la cartographie des compétences de la filière photovoltaïque wallonne. En outre, les travaux sont en cours en vue d’intégrer des critères sociaux/environnementaux dans le cadre du mécanisme de soutien aux installations photovoltaïques.