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La nécessité de réexaminer le portique aménagé sur la passerelle entre Jambes et Namur - La Plante, afin de garantir le passage pour l'ensemble des usagers admis

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 645 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 25/07/2012
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    J’ai bien lu la réponse de Monsieur le Ministre du 23 avril 2012 et du 4 juin 2012 aux questions écrites que je lui ai adressées, relative à l’aménagement d’un portique sur la passerelle reliant Jambes et Namur et à l’entrave qu’il constitue pour une série d’usagers.

    J’ai eu l’occasion de développer à travers mes questions écrites précédentes combien l’aménagement d’un portique sur la passerelle qui relie Jambes à Namur – La Plante entraînait des difficultés pour un certain nombre d’usagers, qu’il s’agisse de certains cyclistes ou de certaines personnes à mobilité réduite.

    J’ai pris note de la confirmation de Monsieur le Ministre que ce portique a été installé pour empêcher l’accès à certains usagers malveillants. Il va de soi que je partage entièrement la volonté d’assurer la sécurité de chacun, et en particulier du personnel qui est conduit à travailler sur cette passerelle.

    Je pense toutefois que la diversité des situations a été insuffisamment prise en compte dans la réalisation de cet aménagement et qu’il s’avère en l’état disproportionné compte tenu des effets négatifs qu’il engendre pour une série de personnes.

    Dans votre réponse du 23 avril 2012, Monsieur le Ministre m’indiquait partager ce constat en donnant instruction à la DGO2 de garantir le passage de tous les usagers admis qui avaient, auparavant, la possibilité de passer.

    Dans sa réponse du 4 juin dernier, Monsieur le Ministre m’indique alors que le dispositif actuel n’empêche pas le passage des usagers autorisés (non motorisés). Je dois malheureusement lui dire que tel n’est pas le cas. Ainsi, tous les cyclistes qui n’ont pas un vélo ‘ordinaire’ ne peuvent plus passer aisément ou plus passer du tout. Je pense ainsi aux vélos munis d’un siège ou plus encore d’une remorque pour enfants ou d’un petit vélo attaché pour enfant. Les cyclistes doivent alors mettre pied à terre, essayer de passer sans perdre l’équilibre, voire détacher la remorque, etc.

    Je pense aussi aux vélos couchés, tricycles, bakfiets, vélos cargos, vélos avec fontes, vélo itinérants des touristes qui ont tous des bagages souvent lourds, etc...

    Certains ont d’ailleurs décidé d’emprunter la voirie ordinaire par le pont de Jambes, ce qui est le comble alors qu’un RAVeL est disponible.

    De même, les personnes à mobilité réduite se déplaçant en chaise roulante électrique, en scooter, en handbike, ou encore les parents avec une poussette double, ne peuvent pas non plus franchir l’obstacle.

    Que fait Monsieur le Ministre de ces usagers ?

    En commission, Monsieur le Ministre a aussi indiqué à notre collègue qu’après quelques semaines d'utilisation, il faut reconnaître que les usagers ont apprivoisé le système et semblent s'en accommoder.

    Sur quelle base Monsieur le Ministre peut-il formuler une telle affirmation, qui semble davantage relever, à mon sens, du postulat que de la réalité ? Dans l’état actuel de mes informations, l’incompréhension demeure, voire s’amplifie puisque les comités de quartier comptent également se mobiliser à ce sujet.

    Les usagers et riverains ne sont d’ailleurs pas les seuls à ne pas comprendre cette entrave puisque le conseil communal de Namur unanime a adopté à ce sujet une motion en date de ce 23 avril 2012 !

    Je souhaite donc réitérer aujourd’hui ma demande de réexaminer ce dossier.

    Il n’est jamais facile pour une administration de revoir son point de vue. Je pense en l’espèce que le bon sens, le maximum de bon sens, doit l’emporter et qu’un meilleur équilibre doit être défini, prenant en compte l’exigence de sécurité chaque fois que des travailleurs opèrent sur l’écluse, mais prenant également en compte la possibilité pour tous les usagers de poursuivre leur marche sans entrave disproportionnée.

    Ainsi, j’ai pu observer que le dispositif peut coulisser autour d’un axe pivotant et qu’il est maintenu en permanence en position fermée par un cadenas. A titre illustratif d’une possible solution plus proportionnée (et ceci de façon non exhaustive car je pense que vos services pourraient certainement formuler des alternatives), le dispositif ne pourrait-il pas être maintenu en position ouverte chaque fois que des travailleurs n’opèrent pas sur l’écluse, et situé en position fermée chaque fois que des travailleurs opèrent sur l’écluse ?

    Quel inconvénient représenterait une telle solution ? Le cas échéant, d’autres alternatives peuvent-elles être formulées, qui présenteraient aussi l’avantage de constituer une solution plus proportionnée ?

    Enfin, je souhaite insister sur la célérité nécessaire de ces démarches. Cela fait à présent près de quatre mois que le passage est obstrué et il ne faudrait pas que la mise en œuvre d’une solution alternative doive être attendue trop longtemps.
  • Réponse du 14/08/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Ainsi qu’il vous a déjà été rappelé, les passerelles établies sur les barrages de Haute Meuse comme ici, mais également sur le reste du réseau fluvial, sont destinées à permettre le passage du personnel et d’engins d’entretien du barrage. Ce sont des passerelles de service, pour lesquelles la sécurité du personnel éclusier doit impérativement être assurée.

    Plusieurs de ces passerelles ont été ouvertes au public, à l’exception des engins motorisés. Il s’agit, pour le cas de la passerelle de La Plante, d’un service offert au public afin qu’il puisse bénéficier d’une traversée sécurisée pour relier Jambes à Namur. Toutefois, l’interdiction de passage (réglementaire et signalétique) aux engins motorisés s’est révélée insuffisante et parfaitement illusoire.

    Le dispositif installé a précisément pour objectif de garantir la sécurité de la traversée, tant pout le personnel éclusier qui travaille sur site, que pour le public. Un dispositif identique a déjà été validé aux passerelles de Dinant et Anseremme.

    La solution que vous proposez (fermeture du dispositif uniquement lorsque le personnel travaille sur la passerelle) sous-entend que les engins motorisés seraient tolérés en présence du public. Ceci est inacceptable. La sécurité doit être garantie pour toute personne présente sur le site : personnel éclusier et public.

    Conformément à mes précédentes instructions, la Direction générale des Voies hydrauliques a continué à améliorer le système. Une signalétique est à présent installée. Par ailleurs, une réflexion est menée pour télécommander l’ouverture de la barrière fixe à partir du poste de commande de l’écluse. La Ville de Namur sera associée à cette réflexion, dans le strict respect de l’interdiction physique des engins motorisés, pour une question élémentaire de sécurité.