/

L'économie fortement exposée à l'inflation

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 263 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 20/08/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    L’économie wallonne est fortement exposée aux flambées inflationnistes.

    En effet, elle réagit très sensiblement par rapport aux variations des prix des matières premières et de l’énergie. – qui accélèrent l’inflation passant de 2.3 en 2010 à 3.5 en 2011.

    Les produits à forte composante énergétique pèsent très lourdement dans la corbeille des produits en fonction de laquelle l’indice des prix à la consommation est calculé – ce qui déclenche à son tour le mécanisme de l’indexation automatique des salaires.

    Le patron belge est devant une double difficulté : l’évolution des matières premières et de l’énergie, et par effet postposé, l’indexation des salaires plus forte que chez nos pays voisins. Tendance qu’ils ne parviennent plus qu’à compenser partiellement par une productivité accrue.

    L’effet de ce cercle vicieux : la demande interne stagne, l’exportation ralentit – car cela coûte cher de produire en Wallonie comparativement à la France, l’Allemagne ou les Pays Bas.

    Bref, le mécanisme est connu. Vouloir réduire ou annuler le mécanisme d’indexation automatique des salaires ne peut qu’être contreproductif, car cela va davantage faire ralentir la demande interne. Il en est de même en ce qui concerne l’idée de sortir certains produits de base à haute intensité énergétique de la corbeille du consommateur.

    Ce qu’il faut, c’est un mécanisme qui freine l’inflation dans la mesure où l’on parviendrait à freiner le coût de l’énergie (gaz, électricité, …). Dans quelle mesure est-ce que la remise en question partielle des accords de 2003 concernant la fermeture des centrales nucléaires ne peut pas être une opportunité pour ramener par exemple le prix de l’électricité (nucléaire) aux prix pratiqués par exemple en France ? Pourquoi céder à la pression du fournisseur historique et ne pas obtenir en échange des gains en faveur du pouvoir d’achat et de la compétitivité de nos entreprises ? Rappelons qu’en France, pays qui produit l’essentiel de son électricité sur base du nucléaire, le MWh coûte nettement moins cher que chez nous. Et le principal opérateur sur le marché est le même …. Est-ce qu’une concertation entre les Régions et le Fédéral existe en la matière ?
  • Réponse du 15/01/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Il faut signaler qu’une part conséquente de l’énergie consommée par les entreprises en Belgique est importée.

    En effet, l’énergie électrique importée en Belgique a atteint son plus haut niveau depuis 5 ans au cours du semestre écoulé, en représentant 8,8 % de la consommation totale ou 3,7 (tera/watt/heure).

    L’impact de l’achat important d’une énergie « étrangère », produite à un coût inférieur, pourrait être pris en compte dans la formation du prix de l’énergie.

    Néanmoins, sans nier l’importance du coût de l’énergie dans la compétitivité de nos entreprises, ces discussions sont en grande partie du ressort du pouvoir fédéral.

    Il faut cependant être attentif, car les investisseurs pointent davantage le prix de l’énergie comme crucial dans leurs décisions d’investissement que tout autre facteur.