/

La gestion du barrage de Nisramont

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 690 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/08/2012
    • de DESGAIN Xavier
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Il me revient que la gestion des débits de sortie du barrage de Nisramont est pour le moins problématique. En effet, les ouvrages installés pour la production d’électricité ne laissent plus du tout passer d’eau lorsque les turbines de production d’électricité sont à l’arrêt. C’est ainsi que, suite à un incident technique, les turbines ont été totalement arrêtées durant la journée du 11 juillet, laissant le lit de l’Ourthe complètement à sec jusque La Roche, entrainant des dégâts irréversibles pour la faune de cette rivière. Il est par ailleurs courant que ce cours d’eau connaisse des fluctuations de débit considérables, ce qui est gênant, tant pour le milieu naturel, la pêche et les activités touristiques que pour la sécurité des personnes qui fréquentent les berges de cette charmante rivière.

    Monsieur le Ministre peut-il m’exposer la situation et me faire connaître les mesures qu’il entend prendre afin de remédier à cette situation ? L’infrastructure de ce barrage permet-elle d’assurer le passage d’un débit minimum d’eau afin d’éviter la mise à sec de la rivière en aval ? Des vannes modulables permettant par ailleurs une régulation fine du débit de sortie sont-elles placées, et si oui, sont-elles opérationnelles ? Si non, Monsieur le Ministre n’estime-t-il pas nécessaire d’en imposer le placement ? L’infrastructure est-elle par ailleurs en mesure de respecter le permis d’environnement dont elle bénéficie ou des adaptations doivent-elles y être apportées ?

    D’autre part, jusqu’il y a deux ans, la gestion du barrage était assurée uniquement par le Service Public de Wallonie et une mission de surveillance était assurée 24 heures sur 24 par du personnel qui pouvait réagir immédiatement en cas de variations de débit, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui depuis la reprise d’une partie de la gestion par la SWDE. Monsieur le Ministre, ne serait-il pas opportun de réenvisager cette surveillance ‘humaine’ qui agirait comme dernier ‘garde-fou’ en cas de défaillance technique comme celle que l’on a connue le 11 juillet dernier ?
  • Réponse du 14/09/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    La centrale hydro-électrique du barrage de Nisramont, gérée par la Société Wallonne Des Eaux (SWDE), a engendré le 11 juillet dernier un incident dont les circonstances ont été décrites dans ma réponse à la question parlementaire n° 633 (2011-2012) que j'invite l'honorable membre à consulter sur le site internet du Parlement wallon.

    Le Ministre de l’Environnement ayant la tutelle de la SWDE, j'invite également l'honorable membre à le questionner pour connaître les mesures structurelles qu’il entend faire apporter pour éviter que pareil incident ne se reproduise.

    Pour ma part, j’ai rappelé à la SWDE son engagement, pris précédemment, de proposer une convention de gestion des eaux avec la Direction de l’Exploitation des Barrages du Service public de Wallonie. Cette convention devra permettre de baliser les débits turbinables par la SWDE, dans le respect d’un débit d’étiage compatible avec l’écosystème de l’Ourthe.