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La façon d'activer l'épargne

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 269 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 07/09/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Dans son édition n° 6, le magazine Comeos publie un article intitulé « Le consommateur en 2012 : diminution du pouvoir d’achat importance de la famille ».

    Depuis un certain temps, les commerçants le vivent au quotidien : les Belges ne sortent leur argent plus aussi facilement qu’avant. Ils dépensent moins, postposent des achats.

    Ce comportement du consommateur s’explique par le contexte économique incertain, les perspectives d’emploi mises à mal et l’augmentation général du coût de la vie. Et pourtant, les Belges n’ont jamais autant mis de côté que maintenant : le taux d’épargne grimpant d’un record à l’autre. Le débat du pouvoir d’achat est donc un débat qu’il faut mener avec toutes les nuances nécessaires. Si cela pose effectivement un problème objectif et majeur pour les ménages à très petit revenu, ce n’est pas le cas pour tous les ménages – les derniers réduisant leurs dépenses dans un climat psychologique peu propice à l’investissement.

    Cela ne reste évidemment pas sans conséquences sur le commerce et les perspectives du secteur – tant en ce qui concerne le volume d’activité qu’en ce qui concerne l’emploi.

    Les besoins de base devront toujours être satisfaits. Comment alors mobiliser l’épargne au-delà de ces besoins de base. Exemple : l’investissement du ménage dans du photovoltaïque constitue à la fois une opportunité car elle mobilise l’épargne tout en stimulant l’activité économique et l’emploi en réduisant par ailleurs les émissions CO². Mais la politique du stop & go, menée à plusieurs niveaux de pouvoir en la matière, finira par un ralentissement de l’activité dans ce domaine, voire même par la faillite d’une série d’entreprises à partir du moment où l’investissement n’est plus suffisamment attractif.

    Une proposition : la Wallonie a besoin de logements, de beaucoup de logements. Une partie importante du parc de logements à créer sera réalisée non pas par le propriétaire-occupant mais par le bailleur – à condition que le contexte pour investir soit suffisamment attractif. N’y a-t-il pas lieu de se mettre autour d’une table avec les organisations des bailleurs et de convenir avec eux un programme d’action qui vise à activer l’investissement immobilier des bailleurs sur base d’une rentabilité suffisante ? Et d’associer à cette discussion la Confédération de la construction wallonne et le secteur bancaire afin de créer un contexte qui ne provoque pas – comme cela s’est fait par le passé – une surchauffe des prix ?
  • Réponse du 05/09/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La question sur la rentabilité de l’investissement est la question centrale dans la décision d’investissement des entrepreneurs.

    Évoquer une rentabilité suffisante pour les propriétaires bailleurs implique le cas échéant, une intervention publique dans le modèle financier, autrement dit les pouvoirs publics garantissent un rendement financier, comme pour une obligation. Sous cet aspect, ce n’est pas le rôle des pouvoirs publics.

    De nombreuses initiatives sont actuellement en cours au niveau du logement social et avec les outils financiers publics, comme la SWL et la SWCS.

    La plus importante étant les 425 millions d’euros du plan PIVERT lancée début 2011.