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L'état du réseau de distribution de l'eau

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 1000 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 07/09/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le rendement du réseau augmente en 2010 par rapport à 2009. L’indicateur oscille autour de 70 à 73% (statistiques publiées par Aquawal).

    Les 30 % restants ne seraient pas composés exclusivement de fuites, mais également des volumes consommés mais non enregistrés (sous enregistrement des compteurs, eau utilisée par les pompiers ou la protection civile…).

    Reste que même si cette eau n’est pas enregistrée ou si elle se perd dans le réseau, elle devra être payée par le consommateur final.

    En termes de taux de rendement, la Wallonie se positionne-t-elle mieux, moins bien ou égale par rapport à nos voisins intrabelges et transfrontaliers ?

    Peut-on estimer la quote-part due aux pertes du réseau ?
  • Réponse du 26/09/2012 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe

    Je tiens, dans un premier temps, à préciser que l’indicateur du « rendement du réseau » est un indicateur complexe. En effet, il faut savoir que cet indicateur s’améliore lorsque la consommation d’eau augmente et inversement.

    C’est la raison pour laquelle d’autres indicateurs sont utilisés, notamment par le Comité de contrôle de l’eau : l’indice linéaire des volumes non enregistrés et l’indice de volume non enregistré par compteur.

    Ceux-ci s’améliorent en 2010 et en 2011 par rapport aux années antérieures. Voir tableau en annexe.

    Ces chiffres indiquent que l’état du réseau tend à s’améliorer malgré la diminution continue de la consommation d’eau. Cette amélioration est liée à l’augmentation des investissements en matière de renouvellement de réseau de la part des distributeurs d’eau. Environ 100 millions d’euros par an y sont ainsi consacrés par le secteur.

    En ce qui concerne les coûts liés à ces pertes, je tiens à relativiser ceux-ci. En effet, le coût de potabilisation et d’énergie liés au pompage représentent 0,18 euro par mètre cube distribué (sur 4 euros par mètre cube en 2010). Aussi, si aucun volume n’était non enregistré, le prix d’un mètre cube d’eau serait diminué de 1,3%.


    Concernant la comparaison transfrontalière, j'informe des éléments suivants :
    Pour ce qui concerne la Flandre : un benchmark réalisé par un bureau d’étude pour le compte d’AquaFlanders, l’équivalent flamand d’Aquawal, a montré que les rendements de réseau sont compris, suivant les opérateurs entre 74 et 88% ; la moyenne se situe à 80% pour l’ensemble des opérateurs. Si, a priori, on peut conclure que l’état du réseau est meilleur qu’en Wallonie, il faut se souvenir des limites de cet indicateur. En effet, la consommation d’eau en Flandre est environ 20% plus élevée que chez nous. De plus, le réseau flamand est beaucoup plus jeune que le réseau wallon. En effet, pour rappel, la Flandre a été alimentée plus tardivement en eau potable que la Wallonie.

    Pour ce qui concerne la France : l’Observatoire des Services Publics d’eau et d’assainissement a publié le premier rapport sur la performance des services d’eau. Dans ce rapport sont considérés le rendement du réseau avec transit et l’indice linéaire des volumes non enregistrés.

    En matière de rendement du réseau avec transit, les services d’eau en France atteignent un chiffre de 76%, soit du même ordre de grandeur, et même inférieur au chiffre wallon. Pour l’indice linéaire des volumes non enregistrés, le chiffre moyen est de 3,9m³/jour.km.