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Les raccordements en plomb

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 1009 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 11/09/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Avec une certaine stupéfaction, je lis dans la publication d’Aquawal qu’en 2010, il existaient toujours 71.115 raccordements d’eau en plomb à remplacer.

    C’est non seulement dangereux pour la santé publique mais aussi contraire à la directive UE 98/83/CE qui ne tolère pas plus que 10 microgramme de plomb par litre.

    Le problème – telles les promesses – serait entièrement absorbé fin 2013. Les pronostics annoncent une réduction jusqu’à zéro d’ici fin 2013.

    Le pronostic est basé sur les chiffres de fin 2010. Nous sommes actuellement mi-2012.

    Dès lors, que Monsieur le Monsieur le Ministre me permette de lui poser la question de savoir si les pronostics se sont jusqu’à présent vérifiés ? Va-t-on atteindre l’objectif zéro vers la fin 2013 ?
  • Réponse du 26/09/2012
    • de HENRY Philippe

    La Directive 98/83/CE impose une norme de 10 µg/l dans l’eau destinée à la consommation humaine à partir du 25 décembre 2013. Cette norme doit être respectée au robinet d’eau froide de la cuisine, lieu le plus souvent utilisé pour le prélèvement de l’eau potable.

    Par principe de précaution, les distributeurs d’eau potable se sont lancés dans un vaste programme de remplacement des raccordements en plomb afin de supprimer tout contact entre l’eau potable et les canalisations d’eau en plomb.

    Comme l'honorable membre le mentionne, à la fin de l’année 2010, environ 71 000 raccordements en plomb persistaient sur le territoire wallon. Ce chiffre correspond aux principaux distributeurs d’eau de Wallonie associés à Aquawal. Je porte à sa connaissance que ce même chiffre a évolué et est porté, au 31 décembre 2011, à 56.000, soit une diminution de 22%. Comme l'honorable membre le constate, ce chiffre a largement diminué, mais l’effort actuel aboutira probablement à une suppression quasiment intégrale de ces raccordements à la fin de l’année 2014, soit un an de retard par rapport au programme prévu.

    Cependant, il faut nuancer ce « retard ». En effet, le plomb ne se solubilise que dans des conditions de pH acide et de dureté faible. Or, la législation interdit de distribuer une eau dont le pH est inférieur à 6,5, ce qui réduit fortement les risques de contamination par le plomb.
    Le taux de conformité de l’eau pour ce paramètre – en considérant la norme actuelle, soit 25µg/l était, en 2010, de 98,7% pour les petites zones de distribution et de 99,6% pour les grandes zones de distribution, soit un taux de conformité consolidé de 99,1%.

    Ce même taux est abaissé à 97,5% si on considère la norme future de 10µg/l.

    Comme l'honorable membre le constatera, les sociétés d’eau wallonnes sont pleinement conscientes de l’enjeu et les mesures nécessaires à la résolution de ce problème sont mises en oeuvre sur base d’un planning réaliste.