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La production éolienne sur le territoire wallon

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 811 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 14/09/2012
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le Gouvernement wallon a adopté un objectif de 8 000 GWh d'électricité renouvelable à produire sur le sol wallon d'ici 2020 dont une contribution de 4 500 GWh d'éolien on-shore.
    Quelle est la production éolienne on-shore produite aujourd'hui sur le territoire wallon ? Monsieur le Ministre peut-il préciser la manière dont cette production a annuellement évolué depuis que l'électricité éolienne est produite sur le territoire wallon ?

    Le gouvernement s'étant accordé sur le principe d'une trajectoire linéaire pour le développement éolien, année par année, Monsieur le Ministre peut-il détailler la courbe sur laquelle repose le consensus obtenu pour que l'objectif 2020 puisse être atteint ?

    La fermeture éventuelle de Tihange est-elle de nature à modifier les objectifs du gouvernement ? Le cas échéant, quelle serait la capacité de production complémentaire qu'il conviendrait d'attribuer à l'éolien ?

    L'année 2012 serait marquée par une baisse du nombre de parcs éoliens raccordés au réseau ! Monsieur le Ministre partage-t-il le constat ? Comment l'explique-t-il ? Le blocage serait partiellement dû aux délais de raccordement qui s'allongent du fait du manque de capacité d'accueil des réseaux électriques et aux difficultés de financement liées à la crise économique. Qu'en est-il et comment Monsieur le Ministre travaille-t-il sur ces problématiques ?
  • Réponse du 05/10/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    D’après le rapport de la CWAPE relatif à l’évolution du marché des certificats verts, la production du parc éolien wallon en 2011 a dépassé pour la première fois le cap des 1 000 GWh pour atteindre 1 029 GWh. Il s’agit d’une belle évolution par rapport à 2010, où la production s’élevait à 698 GWh.

    Les statistiques les plus récentes émanent du facilitateur éolien. À la date du 1er juillet 2012, il y avait 52 parcs éoliens en fonction en Wallonie, totalisant 247 éoliennes pour une capacité installée totale de 543,87 MW. La puissance moyenne des éoliennes est actuellement de 2,36 MW.

    L’année étant toujours en cours, il est prématuré à ce stade de donner des chiffres pour l’entièreté de l’année 2012. Le facilitateur éolien pourra disposer de chiffres fin janvier 2013 sur la situation de l’éolien au 31 décembre 2012. En ce qui concerne la production réelle d’électricité éolienne bénéficiant des certificats verts, c’est le rapport de la CWAPE qui fera référence.

    Le raccordement au réseau et la capacité d’accueil de celui-ci peuvent constituer des freins au développement de parcs éoliens. Les gestionnaires de réseau sont cependant actuellement tenus de procéder aux adaptations nécessaires à travers leur plan d’adaptation de réseau. Par ailleurs, l’avant-projet de décret modifiant le décret électricité actuellement en discussion au gouvernement contient des dispositions visant à permettre les raccordements avec accès flexibles au réseau d’unités de production décentralisée de manière à optimaliser l’usage du réseau et mieux identifier et dimensionner les besoins en renforcement de capacité. Je renvoie à cet égard aux questions parlementaires traitant de ce sujet.

    L’objectif fixé par le gouvernement est d’atteindre une production annuelle de 4 500 GWh d’énergie éolienne en 2020. Pour atteindre un tel niveau de production, il faudra développer entre 60 et 80 éoliennes par an (chiffre exact en fonction de la puissance nominale et de la qualité des éoliennes) entre 2012 et 2020 (trajectoire linéaire).

    La fermeture éventuelle de Tihange 2 n’est pas de nature à modifier les objectifs du gouvernement. Ceux-ci sont en effet basés sur une analyse fine du potentiel venteux et des contraintes environnementales et urbanistiques du territoire wallon, ainsi que sur un rythme de développement annuel ambitieux. La fermeture des réacteurs nucléaires, produisant une électricité de type base-load, peut au contraire engendrer un impact positif sur les unités au gaz de type semi-base-load, celles-ci étant complémentaires aux unités de production à caractère variable telles que l’éolien.