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La tour Apollo située à Charleroi

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2012
  • N° : 816 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 19/09/2012
    • de REUTER Florence
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    La tour Apollo à Charleroi est devenue un vrai danger pour les locataires qui y séjournent. Pas moins de seize incendies criminels en six mois. Malgré un investissement de 500.000 euros pour renforcer la sécurité, la situation est toujours aussi préoccupante. Les locataires vivent dans l’insécurité et la peur en permanence. A chaque incendie, c’est une centaine d’habitants qui doivent être évacués.

    La ville de Charleroi et la Carolorégienne en ont assez ! Ils optent prioritairement sur la déconstruction du bâtiment. Ce bâtiment est devenu beaucoup trop dangereux et avec ses 27 points d’accès on y rentre comme dans un moulin.

    Le 22 août dernier, le Conseil d'administration devait trancher entre la déconstruction ou une rénovation du site. Monsieur le Ministre connaît-il la décision qui a été prise ? Nous savons que la Carolorégienne ne dispose pas des fonds nécessaires pour assurer des travaux de rénovation.

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre ? Un financement est-il prévu pour les aider à rénover ou Monsieur le Ministre prône-t-il plutôt la déconstruction ? Quel serait le coût d’une rénovation ?

    Combien de personnes sont encore logées dans ce bâtiment ? Seront-elles relogées pendant la durée des travaux ?
  • Réponse du 11/10/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Depuis plusieurs années déjà, la problématique de la viabilisation à long terme du site « Apollo » est au cœur des préoccupations locales.

    À l’occasion d’une précédente question parlementaire (QE n°739 de Jean-Luc Crucke), j'informais déjà que le Conseil d’administration de la SLSP « La Carolorégienne » s’était prononcé pour la déconstruction de l’ensemble des 308 logements des sites « Apollo et Wauters ».

    Dans la réponse que je formulais à l’époque, j’expliquais que cette décision de déconstruire était le fruit d’une longue réflexion entreprise plus d’un an avant la prise de décision et basée sur une étude d’opportunité et de faisabilité.

    Comme je l’ai déjà mentionné précédemment, l’étude de faisabilité conclut au constat qu’une simple mise à niveau aux normes de salubrité et sécurité de l’ensemble des 308 logements nécessiterait à elle seule un investissement de près de 19 000 000 euros. Cet investissement ne permettrait toutefois pas de remédier aux problèmes de sécurité induits par la configuration obsolète des lieux. Les défis d’avenir en termes de PEB, de mixité, d’accessibilité et d’adaptabilité ne pourraient pas, également, être rencontrés.

    Au regard de ces défis, l’hypothèse de déconstruction/reconstruction a dès lors été analysée et présente un intérêt évident. Toutefois, l’orientation précise quant au projet de reconstruction à retenir n’a pas encore été déterminée. L’analyse de faisabilité financière est en effet en cours en collaboration avec la SWL.

    Divers moyens sont cependant d’ores et déjà disponibles pour ce projet et je suis certain qu’un projet urbanistique de qualité verra le jour dans les années qui viennent et sera source de cohésion sociale pour l’ensemble des habitants.

    S’agissant de vos questionnements légitimes quant aux devenirs des locataires encore en place, 158 logements sur les 198 que compte la tour « Apollo » sont encore occupés et 60 logements des 110 que compte la cité Wauters le sont également.

    Pour gérer au mieux le relogement des 218 ménages encore en place, les 5 sociétés de logements de Charleroi ont mis sur pieds une cellule d’accompagnement destinée à assister l’ensemble des locataires concernés. Potentiellement, ce sont ainsi 7 personnes qui sont amenées à apporter assistance aux locataires.

    Parallèlement à ce travail, les 5 sociétés de logement ont établi une prévision des logements qui pourraient être mis à disposition dans le délai imparti pour vider la tour « Apollo ». Ce sont ainsi pas moins de 262 logements qui seraient disponibles ce qui laisse une marge non négligeable à la société « La Carolorégienne » pour gérer au mieux les problématiques que l'honorable membre soulève de maintien de liens sociaux ou de priorités.