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La destruction d'un ouvrage d'art à Perwez

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 1 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 19/09/2012
    • de BORSUS Willy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En juin dernier, le SPW a procédé à la destruction d’un ouvrage d’art en briques situé à Perwez, rue Du Mont sur lequel passe le Ravel.

    Il semblerait que, contrairement à ce qui a pu être écrit dans un article local, l’ouvrage d’art n’a pas cédé sous le poids d’une asphalteuse, mais a délibérément été détruit. L’ouvrage a d’ailleurs mis du temps à céder sous les coups répétés des engins et durant cette phase de démolition, à aucun moment, le pont ne s’est effondré de lui-même.

    Monsieur le Ministre, peut-il m’indiquer ce qui s’est réellement passé ?

    Quand et pour quelles raisons l’ordre de détruire cet ouvrage a-t-il été donné ?

    Je suppose que cette démolition a dû faire l’objet d’un rapport du SPW. Monsieur le Ministre peut-il me le fournir, m’indiquer quand ce rapport a été rédigé et me donner les conclusions qui émanent de ce rapport ? Ces conclusions préconisaient-elles la destruction de ce pont ou toute autre mesure de réfection et de sécurisation ?

    Cet ouvrage était-il classé ? Cette intervention de destruction était-elle soumise à un permis préalable ? Si oui, le permis a-t-il été obtenu ?
  • Réponse du 09/10/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’ouvrage 52 situé sous la ligne Ravel 147 à Perwez était une voute en maçonnerie de briques donnant accès à une ferme.

    Cet ancien ouvrage de la SNCB situé sous une ligne de chemin de fer abandonnée avait été remis au SPW dans le cadre de la réalisation du RAVeL.

    Comme certains ouvrages hérités du passé et n’ayant plus fait l’objet d’entretien durant une période relativement longue, ce pont en maçonnerie était en mauvais état.

    Lors de l’étude du cahier des charges, ce pont avait été inspecté et les défauts suivants avaient été relevés : fissures au niveau des piédroits, l’intrados de la voute présentait en plusieurs endroits des fissures et des joints altérés, le premier lit de briques à certains endroits était tombé et l’inspection plus en profondeur de la voute mettait en évidence des zones sonnant creux.

    Dans un premier temps, il était donc prévu une rénovation du pont par la réparation des zones dégradées : dégagement de la végétation, nouvelle chape d’étanchéité sur la voûte, reconstruction des zones sonnant creux, rejointoiement de murs et piédroits.

    Lors des travaux de réalisation du RAVeL, la partie supérieure de la voûte a été mise à nu dans le but d’en refaire l’étanchéité.

    L’administration a profité de cette « découverture » pour faire une nouvelle inspection approfondie de l’ouvrage. Celle-ci a mis en évidence la présence d’une fissure longitudinale au fronton droit, preuve du décrochement de celui-ci et de 2 fissures traversant la voûte de gauche à droite sur toute la largeur du pont.

    Ces deux fissures transversales avaient au moins 20 cm de profondeur et montraient un état de dégradation du pont beaucoup plus avancé que prévu lors des inspections précédentes. Elles n’auraient pas pu être diagnostiquées avant le chantier.

    Au vu de cette situation, une analyse de stabilité a été réalisée en urgence par la Direction de la Conception et du Calcul du SPW. Il en découle qu’il n’était pas envisageable de maintenir la circulation (quand bien même il s’agit d’un RAVeL) sur ce pont sans l’étançonner, ce qui aurait eu comme conséquence la fermeture de l’unique accès à la ferme riveraine).

    Il a dès lors été décidé de démolir l’ouvrage et de le remplacer par un pont à poutres et à platelage en bois, solution rapide à mettre en œuvre pour permettre de minimiser le délai de fermeture de l’accès à la ferme et, accessoirement, d’avoir une rapide mise en utilisation du RAVeL.

    Cet ouvrage n’était pas classé.

    Vu l’urgence relative à la sécurité des usagers par un manque de stabilité de l’ouvrage, il y a eu une régularisation du permis de démolition et de bâtir à postériori, soit dans les 20 jours qui ont suivi le diagnostic du danger.