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L'aménagement du carrefour de Moignelée sur la RN 90 et le projet de rond-point

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 27 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 10/10/2012
    • de HAZEE Stéphane
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La problématique du carrefour de Moignelée revient sans cesse à l’actualité, tant il est fréquent que des accidents graves ont lieu à ce croisement d’une route nationale à haute vitesse et fort trafic, la RN 90, avec une rue latérale de desserte locale qui la traverse de part en part, à savoir la rue de Fleurus.

    Il n’est pas besoin de rappeler que plusieurs personnes ont déjà perdu la vie ou été blessées dans des accidents de roulage sur ce tronçon au cours des dernières années et que cette route nationale est empruntée par un très grand nombre d’automobilistes - chaque jour il est fait mention d’environ 17.000 véhicules - venus des entités locales de Sambreville et alentours mais également de beaucoup plus loin, puisqu’il s’agit d’une route permettant de rejoindre Namur et Charleroi.

    Il s’agit indéniablement d’un important point noir en matière de dangerosité et de sécurité routière sur les routes de Wallonie, ce que le prédécesseur de Monsieur le Ministre confirmait d’ailleurs lui-même en qualifiant ce site comme «l’un des principaux points noirs» ou «zone à haut risque» du Namurois.

    Il est donc essentiel de veiller à la sécurisation de ce carrefour dangereux réclamée par les riverains utilisateurs de la RN 90 et les autorités communales. La Wallonie a choisi d’y répondre en privilégiant l’aménagement d’un rond-point. Toutefois, depuis que la demande de permis d’urbanisme a été introduite en juin 2009, la concrétisation du projet de rond-point tarde et ne manque pas de susciter de l’inquiétude quant au délai de réalisation et certains aspects de celle-ci.

    A plusieurs reprises, des questions orales ou écrites ont été posées au sein de notre parlement à ce propos. En conclusion de celles-ci, selon la réponse du prédécesseur de Monsieur le Ministre et sur base du classement hiérarchique des travaux de la SOFICO, il s’avère que la concrétisation ne verra pas le jour avant 2014 sauf modification dans l’ordre des priorités, ce chantier étant classé 354ème (sur 575).

    En décembre dernier, Monsieur le Ministre avait répondu que la réactualisation et la dernière mise à jour de cette liste étaient prévues en avril 2012. Je me permets dès lors de lui demander si une modification a eu lieu.

    Il a été annoncé dans la presse que le budget de 700.000 euros «est prévu et engagé». Est-ce une indication positive en vue d’une concrétisation plus rapide dans le temps, tenant compte de ce que le prédécesseur de Monsieur le Ministre avait précisé que certains dossiers peuvent faire bouger l’ordre des priorités des travaux prioritaires à effectuer, notamment au vu des accidents à déplorer et circonstances particulières ? Le chantier du carrefour de Moignelée a-t-il pu être avancé dans la liste des priorités ?

    Par ailleurs, l’IBSR avait émis une série de critiques utiles à prendre en compte en ce qui concerne la réduction des risques dans l’aménagement : la nécessité de réduire les bandes de circulation à une seule bande avant le rond-point, de prendre en compte un aménagement spécifique en relation avec les pistes cyclables qui existent le long de la RN 90, de fournir un éclairage adapté autour du rond-point et de créer des passages pour piétons sur les rues latérales.

    Un rétrécissement des bandes a déjà eu lieu dans l’aménagement provisoire. Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le projet et nous indiquer si, en l’état actuel, il a été modifié par le SPW pour tenir compte de l’ensemble des recommandations émises par l’IBSR ?

    Qu’en est-il en particulier de la question des piétons et des cyclistes qui traversent la nationale pour rejoindre l’autre partie du village et qui le font, à l’heure actuelle, par le biais d’un feu de circulation puisque celui-ci viendrait à disparaître suite à l’installation du rond-point ?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre est-il en mesure de nous informer sur la question des radars pour faire respecter la limitation de vitesse, suite à l’étude qu'il a lancée à ce sujet ?
  • Réponse du 30/10/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le sujet a été précisément abordé dans le cadre d’une question écrite de M. le Député Gilles Mouyard il y a environ 1 mois. J'invite l'honorable Membre à en consulter la réponse.

    Des aménagements provisoires ont été réalisés, à la demande de mon prédécesseur, et donnent visiblement entière satisfaction quant à l’amélioration de la sécurité à cet endroit.

    Pour ce qui concerne la sécurisation définitive par un rond-point, sécurisation qui prend également en compte les aspects liés à la mobilité qui ne sont pas résolus par la situation «  provisoire » actuelle, je rappelle que la demande de permis a été introduite en 2009.

    Le Cabinet du ministre Henry a fait part de son analyse fin juin 2012, suite à quoi la Direction générale des Routes a convoqué la Commission provinciale de Sécurité routière (CPSR).

    Pour rappel, la CPSR regroupe les services communaux, ceux des Directions générales des Routes et de la Mobilité, de la zone de Police et de l’IBSR.

    Les remarques émises par l’IBSR ont été examinées et prises en compte dans les conclusions de la CPSR.

    Ces remarques pouvant être intégrées sous forme de conditions dans le cadre de la procédure de demande de permis actuellement en cours, j’ai écrit au ministre Henry en lui demandant de délivrer le permis attendu depuis 2009.

    Quant à la planification du chantier en lui-même, le master plan de la SOFICO prévoit ce chantier en 2013.

    Il est donc plus que nécessaire d’obtenir rapidement le permis d’urbanisme de manière à lancer les procédures de marchés publics dans les plus brefs délais.

    Enfin, des radars préventifs ont été installés, à ma demande, dans le cadre de la situation provisoire actuelle.

    Je confirme également que la Direction générale des routes et les services de police ont étudié la pose de radars répressifs fixes sur ce tronçon de la RN 90, en tenant compte de la réalisation à court terme du rond-point au carrefour de Moignelée, dans le cadre de la Convention de partenariat « sécurité routière » entre la Wallonie et les différents services de police.