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Les exportations mises sous la loupe

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 12 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 16/10/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Selon l'Echo du 13 octobre 2012 : «La composition des exportations vers la zone euro s’est, elle aussi, modifiée au fil de la crise en Europe. Ainsi, les exportations vers les pays de la périphérie se sont contractées de 20% durant les quatre dernières années, un phénomène qui illustre par ailleurs l’ajustement des balances commerciales de ces pays.

    Au plan sectoriel, ce sont les branches d’activité où la Belgique est traditionnellement performante qui ont tiré la croissance vers le haut pendant les années de crise : secteurs pharmaceutique, diamantaire, alimentaire, pétrolier. Par contre, certains secteurs industriels, comme la métallurgie et les machines-outils ont subi le revers conjoncturel. Par ailleurs, la perte de vitesse déjà en cours dans certains secteurs, comme l’automobile et le textile, s’est fortement accentuée depuis cinq ans.».

    Vu les différences de structure économique des régions belges, il serait intéressant que Monsieur le Ministre nous informe quant à la contribution de l’économie wallonne au résultat global de la Belgique en matière d’exportation.

    Concrètement, dans quelle mesure les secteurs qui contribuent le plus à l’exportation sont-ils implantés en Wallonie ? À l’inverse, dans quelle mesure les secteurs qui sont les plus frappés par le revers conjoncturel sont-ils implantés en Région wallonne ?
  • Réponse du 03/06/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La diminution des échanges extérieurs de la Wallonie au cours des neuf premiers mois 2012 se diffuse dans la majorité des branches sectorielles, ce qui reflète l’étendue des conséquences négatives de la dégradation de la conjoncture mondiale sur les investissements des entreprises et la consommation des ménages.

    Ce sont les secteurs des biens intermédiaires et des biens d’équipement qui ont été le plus durement affectés par le ralentissement de la production industrielle, laquelle a entraîné des reports d’investissements productifs et des réductions de capacité de production.

    Parmi nos plus importants secteurs d’exportation, les plus sévèrement touchés par l’affaiblissement en 2012 de l’activité industrielle sont les produits minéraux (-17,7 %), les métaux et ouvrages en ces métaux (-13,1 %), les matières plastiques et caoutchouc (-9,5 %), suivi dans une moindre mesure par le matériel de transport (-5,3 %), les ouvrages en pierres, ciments, produits céramiques et verres (-4,2 %) et les produits des industries chimiques (-1,5 %).

    La forte régression des exportations de métaux et ouvrages en métaux (deuxième secteur avec 15,3 % du total), composées en majorité de produits sidérurgiques, s’explique par la baisse de la capacité de production d’acier en Wallonie.

    Celle-ci est le résultat combiné des impacts négatifs de la détérioration de l’activité économique mondiale sur la demande d’acier et de la décision d’Arcelor Mittal de réduire ses outils de production en région liégeoise en lien avec la fermeture définitive de la phase à chaud.

    En ce qui concerne les produits des industries chimiques (premier secteur avec 27,9 % du total), la contraction générale de leurs exportations est grandement tributaire de la décroissance sensible des ventes de produits chimiques de base et de spécialités.

    Quelques secteurs tirent toutefois leur épingle du jeu dans ce climat conjoncturel maussade, notamment les instruments de contrôle et de précision qui réalisent une poussée exceptionnelle de 33,2 % de leurs ventes à l’étranger au cours de trois premiers trimestres 2012. Cette performance remarquable propulse les instruments de contrôle et de précision au septième rang de nos secteurs d’exportation, alors qu’ils ne se positionnaient qu’à la 14e place en 2005.

    Parmi les autres secteurs d’importance en Wallonie, les produits agroalimentaires et boissons (+9,1 %) affichent également un bilan positif sur les marchés étrangers.