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Le taux d'emploi wallon

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 15 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 24/10/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Comparé à la période 1982-1993 et 1994-2006, le taux d’emploi de 51.1 et de 54.3 % a augmenté en 2011 pour arriver à un niveau de 56.8%. Mais comparé aux années 2007 et 2008 avec respectivement un taux d’emploi de 57 et de 57.2 %, il a diminué suite à la crise.

    Comparé à la Flandre, l’écart s’est creusé : si en 1982-1993 nous avions un taux d’emploi de 51.1 et de 53.9 % en Wallonie et en Flandre, soit un écart de 2.8 %, nous avons maintenant (2011) un écart de 5 %, soit de 56.8 à 61.8 %.

    Par rapport à la zone Euro oui, par rapport à l’UE 27, la comparaison est encore moins flatteuse.

    Devant ce contexte, dire que l’emploi wallon résiste mieux à la crise, relève de la politique fiction. C’est d’autant plus le cas que les nouvelles récentes ne sont guère encourageantes.

    Si sur pratiquement 30 ans de travail politique, nous avons fait progresser le taux d’emploi de 51.1 à 56.8 %, soit de 5.7 %, il nous faudra encore une fois 30 ans pour atteindre le niveau 2011 du côté flamand.

    Or le taux d’emploi est déterminant pour toute politique sociale actuelle et à venir (surtout après la réforme des institutions), car c’est ici que l’on trouve ceux qui cotisent au profit des bénéficiaires d’allocations sociales.

    Pourra-t-on, à la veille d’une réforme institutionnelle suite à laquelle les flux financiers entre le Nord et le Sud du pays vont perdre en importance, toujours se permettre de mener une politique d’emploi par petites mesurettes en créant quelques emplois ici, quelques emplois là ? Ne faut-il pas mener une politique nettement plus ambitieuse, volontariste et innovatrice, orientée sur base d’objectifs chiffrés et mesurables à plus courte échéance en termes de résultats ?
  • Réponse du 14/10/2013
    • de ANTOINE André

    En juin 2013, on compte 205 599 demandeurs d’allocation et jeunes en stages d’insertion, soit une baisse de -4,2 % par rapport à décembre 2012. Le nombre de jeunes de – de 25 ans a également diminué de 14,2 % par rapport à décembre 2012. Quant à l’indicateur de demande d’emploi wallon, il est de 13,3 % en juin 2013, ce qui est inférieur aux 13,9 % de décembre 2012.

    Concernant les perspectives d’emploi, selon le dernier baromètre de Manpower du 2e trimestre 2013, si l’activité de recrutement doit, dans les prochains mois, peu évoluer dans la majorité des secteurs d’activités sondés, ce ne sera pas le cas pour les secteurs de la construction (+11), de la finance, de l’assurance, de l’immobilier et des services aux entreprises (+8) et de l’Horeca (+6).

    De manière générale, toutes les politiques menées sous cette législature ont pour objectif l’augmentation du taux d’emploi, que ce soit en agissant sur le capital humain au travers de la formation en général (2.298.389 heures de formation dans les centres de compétence de 2010 au 1er trimestre 2013 ; 8 010 904 heures de formation dans les centres du Forem en 2012 et 2 171 141 heures rien que sur le 1er trimestre 2013) ou par rapport aux métiers en demande (de 2010 au 1er trimestre 2013 : 60 161 bénéficiaires d’actions de sensibilisation, 4 136 essais-métiers, 25 452 screenings), en renforçant un accompagnement plus personnalisé des parcours des personnes vers l’emploi (114 104 personnes en 2012, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2011) ou encore en favorisant la création d’emplois.

    Pour renforcer la création d’emplois, j’ai également pris un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, la réforme de l’APE marchand permet dorénavant l’ouverture du dispositif à des fonctions antérieurement exclues. J’ai fait du nouveau dispositif APE marchand un meilleur levier d’action en faveur de certains groupes de demandeurs d’emploi (50+, les jeunes, les DE inoccupés de longue durée) et des petites entreprises (TPE) qui recrutent les 3 premiers travailleurs. Mais il faut aussi stimuler la création d’activités. C’est pourquoi j’ai initié Airbag, soutenu les SAACE ou encore créé la mesure Juniors indépendants, afin de sensibiliser les jeunes à l’esprit d’entreprise.