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Le manque de logements

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 90 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 26/10/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le Bureau fédéral du plan estime qu’en 2020, la population wallonne aura augmenté de 227.000 habitants (585.000 jusqu’en 2040). Où loger tous ces gens ?

    Dans le SDER, chapitre logement, on évoque de créer 125.000 logements à l’horizon 2020 et 350.000 en 2040, dont 280.000 en noyaux d’habitat, pudiquement appelés lieux de centralité.

    À croire la logique sous-jacente à la notion de noyau d’habitat, on construira donc un maximum de logements sur un minimum de surface, à savoir sur 13.500 hectares, libres de toute construction, répertoriés à l’intérieur des périmètres.

    Me basant sur ces chiffres, je conclus qu’il va falloir créer à l’avenir 20.7 logements par hectare, soit un logement par 483 m² (en ce compris les infrastructures (voiries…), les espaces verts (parcs …), les services collectifs (magasins, poste …) etc. – ce qui va réduire la surface effectivement disponible par logement. )

    Ce que l’on ne pourra pas faire en surface, il faudra le faire en hauteur. Je conclus donc, qu’à l’avenir, le Gouvernement wallon privilégiera la construction d’immeubles à appartements, moins consommateurs d’espace au sol puisque permettant d’aller en hauteur.

    Il va falloir bien préparer l’avenir afin d’éviter que le logement soit transformé en cage à lapins – si Monsieur le Ministre me permet cette expression que je reconnais un peu caricaturale.
    Mais, n’est-ce pas exactement cela que les ménages un peu mieux nantis tentent de fuir lorsqu’ils s’installent à la campagne ?
  • Réponse du 29/11/2012
    • de HENRY Philippe

    Les objectifs du SDER prévoient effectivement de favoriser la localisation de 80 % dans les territoires centraux et de veiller à réserver au moins 13 500 ha à l’urbanisation dans ces territoires d’ici 2040.

    Le SDER de 1999 prônait déjà la densité, à l’instar des politiques d’aménagement de la plupart des régions voisines. De nombreuses études scientifiques démontrent en outre l’intérêt de développer la densité, pour éviter une série de problématiques liées à l’étalement urbain.

    En la matière, il faut effectivement éviter toute approche caricaturale et être au contraire nuancé. Les différentes configurations du terrain doivent être prises en compte.

    Une diversité de taille et de configurations de logements doit être prévue. Il est par exemple indispensable de favoriser la création de logements avec jardin pour les familles.

    Des études de la CPDT sont actuellement en cours sur le sujet et doivent aboutir à des recommandations concrètes.