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L'énergie intermittente

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 77 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 29/10/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Nous avons discuté à plusieurs reprises de la problématique générée par l’intermittence de certaines sources d’énergie renouvelables transformées en électricité.

    C’est particulièrement le cas du solaire et de l’éolien.

    L’intermittence provoque des difficultés sur le plan du transport et de la distribution de l’énergie électrique.

    La solution peut venir partiellement d’une bonne définition du mix énergétique. Nous devons renforcer le dispositif en faveur des sources d’énergie non intermittentes, par exemple la cogénération ou la pompe à chaleur.

    Renforcer veut dire rendre ces sources plus attractives par le biais d’aides plus conséquentes comme, par exemple, la cogénération particulièrement intéressante pour des immeubles à appartements.

    Qu'en pense Monsieur le Ministre ? Faut-il revoir le dispositif des aides de façon à rendre les SER non intermittentes plus attractives ?
  • Réponse du 21/11/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    L’honorable membre évoque l’énergie intermittente, je parlerai plutôt d’énergie à caractère variable. En effet, en prenant les exemples bien connus de l’éolien et du photovoltaïque, on constate des modifications de puissance (en rapport avec la puissance nominale) produite dans le temps, et non une production de type on/off.

    Actuellement, la production de ce type d’énergie, prenons l’exemple d’une éolienne en fonctionnement, vient en substitution de la production d’électricité à la centrale thermique en fonctionnement à ce moment. Par principe de précaution, la CWAPE a pris comme référence, pour le calcul du CO2 évité, les émissions de CO2 de la meilleure technologie à combustible fossile disponible, la centrale turbine-gaz-vapeur.

    La problématique de l’intégration des sources d’électricité variable sur le réseau se pose lorsque ces sources prennent une part conséquente dans le mix énergétique, comme ce sera le cas à l’horizon 2020 et au-delà, ou comme c’est déjà le cas à certains moments de l’année, lorsqu’il fait ensoleillé et venteux, dans certaines poches de distribution. Le cas échéant, plusieurs solutions existent :
    - la gestion active de la demande (notamment le transfert de la consommation d’électricité en fonction de la production d’électricité renouvelable) ;
    - la flexibilité de l’accès au réseau (injection flexible) ;
    - le stockage énergétique.

    Le travail sur le mix énergétique permet en effet d’anticiper ce type de situation, en assurant la complémentarité des sources d’énergie de base, de pointe et variables.

    Les solutions préconisées par l’honorable membre ne sont cependant que partielles, et doivent être analysées dans le cadre d’une vision globale sur l’ensemble des points susmentionnés. En outre, la cogénération pour des immeubles à appartement présente également un caractère variable lié aux besoins fluctuants en chaleur.

    Enfin, la problématique de la sécurité d’approvisionnement relève de la compétence fédérale. Le plan du Secrétaire d’État à l’énergie propose à cet égard des mesures visant à renforcer l’attractivité des investissements dans les centrales au gaz.