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Les écocombis

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 48 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 05/11/2012
    • de ONKELINX Alain
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le 24 octobre dernier, le pôle de compétitivité Logistics in Wallonia et l'Union wallonne des entreprises ont appuyé l'idée de la mise en service sur nos routes wallonnes de véhicules plus longs et plus lourds que ceux qui sillonnent actuellement notre Région. Les « écocombis » seraient plus économiques et écologiques.

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre à ce propos ? Ces allégations sont-elles exactes ?

    Quel serait l'impact de l'autorisation de l'utilisation des infrastructures par le gouvernement sur le secteur logistique ? Nos routes sont-elles prévues pour accueillir des véhicules aussi lourds ? Ne risquerait-on pas de voir apparaître plus rapidement des ornières et, dès lors, d'accélérer la dégradation des infrastructures ?
  • Réponse du 26/11/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Actuellement, il n’y a pas d’unanimité en Europe sur l’opportunité des écocombis. Si les Pays-Bas et le Danemark y sont favorables et autorisent la circulation de ce type de véhicule chez eux, d’autres pays comme le Luxembourg et la Grèce (qui ne disposent pas nécessairement du même type d’infrastructure routière que ces pays nordiques), s’y opposent. Un autre voisin très proche de la Wallonie, la France, a décidé d’un moratoire.

    Les dernières études, dont celle commandée par la SOFICO auprès de la société STRATEC, identifient un risque de report modal du transport par voie d’eau et voies ferrées vers le transport par route. Dans ce cas, cela irait à l’encontre de la stratégie intermodale du Gouvernement.

    Les études s’accordent également sur le fait qu’un certain nombre d’investissements lourds devraient être envisagés pour adapter l’infrastructure (notamment renforcer certains ouvrages d’art, adapter des échangeurs, entrées et sorties d’autoroutes). Or, la priorité du moment est plutôt de consacrer un maximum de moyens dans la sécurisation et la réfection de notre réseau routier et autoroutier.

    Comme je l’ai déjà déclaré, hormis éventuellement un test spécifique sur un itinéraire ciblé et contrôlé, je n’autoriserai pas la circulation de ces véhicules tant que je n’aurai pas obtenu toutes les garanties nécessaires sur l’impact sur la sécurité routière, sur la bonne tenue de nos infrastructures, sur l’environnement, sur la mobilité, et enfin sur la promotion et le développement du transport de marchandises par voie navigable et voie ferrée.