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La faiblesse de la demande intérieure publique

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 20 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 06/11/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    L’UWE déplore l’affaiblissement de la demande intérieure privée aggravée par un affaiblissement de la demande intérieure publique.

    En effet, les déficits publics et le niveau des dettes étant ce qu’ils sont, la situation risque de devenir insoutenable à moyen terme, sauf à mettre en place des budgets de rigueur en 2013.

    Ce sont là évidemment les ingrédients d’une politique qui risque d’affaiblir encore la demande publique et, par effet indirect pesant sur les perspectives incertaines d’emploi, d’affaiblir la demande privée et industrielle. Nous risquons d’être piégés dans une spirale qui aggrave le problème et qui détruit tout espoir d’une sortie rapide du scénario de crise que nous vivons actuellement.

    Comment faut-il, devant ce risque, positionner le budget wallon ? Ne faut-il pas d’abord trancher dans les budgets consacrés à la consommation en préservant les budgets consacrés à l’investissement ?
  • Réponse du 27/05/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les contraintes budgétaires imposent à la Région wallonne une meilleure efficience de ses dépenses.

    Si la pression sur les budgets publics conduit les gouvernements à une plus grande rigueur et une allocation des fonds encore plus optimale, alors on peut parler d'effet vertueux de la crise sur les pouvoirs publics. Cependant, il ne faut pas que cette pression soit tel que le gouvernement soit contraint de renoncer à l'application de politiques permettant à nos acteurs économiques de développer leurs activités notamment en vue de compenser la diminution de l'intervention des pouvoirs publics. Ce sont dès lors, effectivement, les mesures d'investissement ou de soutien à l'investissement qu'il faut veiller à épargner.

    Le Gouvernement wallon était conscient de la nécessité de poursuivre les actions visant à permettre à la région de se redéployer au niveau économique, les mesures de soutien aux entreprises, en particulier les P.M.E., et aux entrepreneurs, existant ou en devenir, ont été relativement épargnées et ce, même si certaines mesures ont été revues légèrement à la baisse, comme les primes à l'investissement. En effet, celles-ci ne font plus l'objet d'une sollicitation aussi importante qu'auparavant suite à l'apparition de la crise et au contexte socio-économique instable et incertain et donc peu propice aux investissements.

    Des fonds restent ainsi à disposition des entreprises désireuses d'innover ou d'investir au travers notamment du programme Prototyping, de la mesure OP IN de Novallia et toujours aussi des primes à l'investissement. La création et l'extension d'activités seront également toujours soutenues de manière significative pour les outils financiers.

    Si une plus grande parcimonie dans le cadre de l'octroi de fonds doit s'appliquer, la marge de manœuvre existante pourrait ne plus suffire et impliquer, le cas échéant, la réalisation de certains arbitrages pour assurer une efficience optimale des dépenses publiques permettant d’atteindre l’objectif de développement économique équivalent à celui initialement voulu par le gouvernement.