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L'accès au crédit

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 21 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 06/11/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    « Les taux des crédits sont bas, mais l’accès au crédit reste toujours difficile. » (IWEPS). Et ce sera d’autant plus le cas qu’en ce moment, où nous traversons un creux conjoncturel particulièrement difficile pour bon nombre d’entreprises, les outils de capital à risque renvoient les entreprises, qui avaient clôturé l’année 2011 par un bilan critique, vers d’autres adresses qui, à leur tour, les renvoient également vers une troisième adresse et ainsi de suite. Telles sont les observations que j’ai pu faire (accompagnant certaines PME dans leurs démarches) pendant les trois à cinq derniers mois.

    Si l’outil mettant à disposition du capital à risque doit d’abord se concentrer sur les investissements qui permettent aux entreprises de se développer en activant les leviers pour faciliter l’accès au crédit, il ne doit pas nous faire oublier qu’avant de pouvoir profiter du développement de l’activité, bon nombre d’entreprises ont investi (parfois en allant jusqu’aux limites et même au-delà de ce que la santé financière de l’entreprise permettait) dans le développement de leurs activités, mais - arrivés au bout de leurs forces – ne peuvent plus continuer si on ne les aide pas. Dans ces cas, les renvois des demandeurs par les invests constituent la réponse la moins appropriée.

    Ne semble-t-il pas à Monsieur le Ministre qu’on doit faire la différence entre les PME ayant investi pour développer leurs activités et se trouvant dans une impasse temporaire et les PME se trouvant dans une impasse structurelle à cause d’une gestion – disons – un peu compliquée de l’entreprise ?
  • Réponse du 18/12/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les Invests visent à contribuer à la création et au développement d’activités économiques, en facilitant l’accès à des capitaux par les PME (en ce compris les start-up, jeunes entreprises innovantes, spin-off, spin-out).

    En pratique, les Invests constituent des groupes composés de différentes entités juridiques : les maisons mères et des filiales spécialisées, ces dernières œuvrant principalement dans le cadre des mesures FEDER et du Plan Marshall (fonds Spin-off / Spin-out).

    Les Invests jouent donc un rôle important à plus d’un titre dans le cadre des opérations suivantes :
    - les investissements sous forme de participation en capital ou de quasi-fonds propres (obligations convertibles) et sous la forme de prêts ;
    - les transmissions d’entreprises ;
    - les octrois de financement dans le cadre des mesures anticrise, en particulier les avances à court terme, de même que le financement du BFR d’une manière générale.

    C’est pourquoi, compte tenu des effets de la crise qui se fait encore très largement sentir, les Invests ont fortement accru leurs activités ces dernières années. De manière générale, on peut noter que la croissance annuelle moyenne s’élève à 250 % en 5 ans.

    Alors qu’en 2006, l’activité des Invests s’est élevée à près de 50 000 000 euros, la barre des 100 000 000 euros a été franchie en 2010 pour atteindre environ 120 000 000 euros en 2011.

    Depuis 2010, le nombre de dossiers atteint désormais plus de 300 par an, lesquels représentent plus de 100 millions d'euros d’engagements financiers nouveaux. Globalement, ce sont 1 648 entreprises qui ont bénéficié en 6 ans de décisions d’investissement ou d’octrois de financement pour près de 500 millions d'euros.
    D’après les dernières informations reçues, l’année 2012 établit une nouvelle croissance, car les interventions des Invests atteignent 145 000 000 euros.

    On peut dès lors constater que les Invests soutiennent de manière très importante les entreprises wallonnes, et ce, notamment dans le besoin de capital à risque.