Le restockage

• Session : 2012-2013
• Année : 2012
• N° : 27 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

• Question écrite du 07/11/2012

  • de STOFFELS Edmund
  • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles
  
  Certains analystes (dont l’IWEPS)
  - déplorent le fait qu’à l’heure actuelle les stocks sont au plus bas;
  - annoncent un restockage dans les prochains mois stimulant la reprise de l’activité économique en UE.
  
  Que faut-il penser de cette analyse ? Quels sont les indices qui font croire que la confiance sera rétablie rapidement et qu’un restockage prochain aura lieu ?
  
  Selon l’UWE, donnant peu d’espoir pour 2013, le moral des consommateurs européens et des industriels européens subit une érosion depuis mi-2011. L’UWE indique que la confiance des industriels se dégrade car :
  - les carnets de commandes sont peu remplis;
  - les perspectives d’activité à l’international baissent;
  - le niveau des stocks est trop élevé.
  
  Laquelle des deux analyses semble la plus pertinente à Monsieur le Ministre ?

• Réponse du 27/05/2013

  • de MARCOURT Jean-Claude
  
  Alors que l’IWEPS base ses analyses sur des données généralement obtenues auprès de la Banque Nationale, de l’Institut des Comptes nationaux ou encore d’Eurostat, l’enquête de l’UWE opte davantage pour une analyse qualitative de la situation en publiant des informations de sondages menées auprès d’entrepreneurs.
  
  Tout d’abord, il convient de comparer le moment de collecte des données par l’UWE et le moment au cours duquel ont été définies les hypothèses permettant d’établir les projections. Ensuite, il faut être attentif à faire la différence entre l’appréciations de la situation économique qu’ont des acteurs de terrains tels que les entrepreneurs dans le cadre de leurs activités et les projections économiques faites par des analystes qui se basent sur des hypothèses qui se veulent les plus objectives possible, bien qu’elles restent des propositions toujours à vérifier.
  
  De manière générale, la tendance est de suivre les analyses les plus objectives. Cependant, la robustesse des modèles de prédiction est mise à mal en ces temps économiques perturbés. Ainsi, dans de telles circonstances, les projections d’analystes peuvent sembler moins pertinentes, car elles reposent, in fine, sur des hypothèses qui sont de plus en plus difficiles à établir eu égard au contexte économique volatile.
  
  Selon les analystes, il semble que nous ne sommes pas encore arrivés au bout du tunnel de cette crise. Le pessimisme des entrepreneurs, acteurs en contact direct avec la réalité du terrain, doit dès lors être pris au sérieux.
  
  Ainsi, le gouvernement, et particulièrement son Ministre de l’Économie et des PME, continue à écouter les acteurs économiques et à être attentif à leur vision de la situation actuelle. Le gouvernement n’a pas l’intention de se servir exclusivement des analyses positives tout en ignorant les impressions et avertissements des acteurs de terrain qui restent des interlocuteurs de premier plan. C’est d’ailleurs dans ce sens que le Ministre de l’Économie a pour la deuxième année consécutive, fin de l’année 2012, organisé le Parlement des P.M.E. et a permis aux entrepreneurs dans les thèmes de l’innovation, de l’entrepreneuriat, de l’internationalisation et du financement de faire part de leur point de vue.