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Le silure glane

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 61 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 19/11/2012
    • de SENESAEL Daniel
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le silure glane, poisson extrêmement vorace, commence à être dangereusement invasif et dégrade hautement l'écosystème, disent des pêcheurs de la région de Stambruges.

    Ce poisson ne peut être pêché s'il a moins de 80 cm. Par ailleurs, sa chair n'étant pas particulièrement bonne ne motive pas les pêcheurs.

    Observe-t-on une augmentation de la population du silure glane en Wallonie ? Y a-t-il lieu de prendre des mesures contre l'augmentation de la population de ce poisson ?
  • Réponse du 07/12/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le silure glane est le plus grand poisson d’eau douce actuellement présent en Wallonie, avec une taille maximale d’environ 2 mètres pour quelques 80 kilos.

    L’origine de sa réapparition récente en Meuse belge est controversée, l’hypothèse la plus vraisemblable étant une introduction accidentelle dans la Meuse au départ d’une ferme piscicole qui en faisait l’élevage.

    Qualitativement, le silure est un carnassier opportuniste à longue durée de vie.

    Quantitativement, son impact sur l’environnement aquatique est mal connu en Wallonie et difficile à évaluer car le développement de ses populations a été concomitant à celui d’autres espèces piscivores, qu’elles soient aviaires (Grand Cormoran, Héron cendré…) ou ichthyaires (Aspe), et à d’autres invasions biologiques néfastes, en particulier la corbicule et la moule zébrée, deux espèces de mollusque exotiques très invasives. De plus, ses habitats de prédilection sont profonds et fortement ouverts (fleuves, canaux, grandes rivières) et donc difficile à étudier avec les techniques d’inventaire traditionnelles (pêche à l’électricité, pêche aux filets maillants).

    Une étude de trois années financée par la Wallonie (SPW-DGO3-DNF) et le Fonds européen pour la Pêche (FEP) a été confiée cette année à l’Université de Namur (URBE). Celle-ci aborde l’ensemble des causes de la régression spectaculaire observée cette dernière décennie des populations de la plupart des espèces de poissons de la Meuse, dont l’impact du silure glane. Ses premiers résultats sont attendus en 2013. Les résultats de cette étude devraient permettre de mieux connaître les populations de silure de la Meuse et de prendre d’éventuelles mesures de régulation et de protection des autres espèces prédatées, en particulier de poisson.