/

La Semaine antistress

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 21 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/11/2012
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances

    La semaine du 8 au 12 octobre dernier a été consacrée à l’information et à la sensibilisation au stress au travail.

    Madame la Ministre peut-elle préciser le budget de cette semaine antistress ? Celui-ci était-il entièrement supporté par la Région wallonne ?

    De quelle manière a-t-il été réparti ?

    Les diverses actions organisées ont-elles rencontré le résultat escompté ?

    Peut-on évaluer l’impact de cette campagne ? Quel bilan peut-on dégager ? Celle-ci sera-t-elle reconduite l’an prochain ?
  • Réponse du 19/12/2012
    • de TILLIEUX Eliane

    Pour la deuxième édition de cette initiative en matière de santé mentale, le thème était le stress et le travail, en totale cohérence avec la campagne lancée sur cette thématique par le Gouvernement fédéral. Le stress occupe une place considérable qui s’explique par une multitude de facteurs dont l’évolution du contexte socioéconomique. Il est bien l’effet négatif le plus répandu sur la santé mentale.

    Cette Semaine Antistress a fait l’objet d’une évaluation en partenariat avec les acteurs impliqués dans le projet : le Centre de Référence en Santé Mentale, l'administration et les prestataires désignés sur la base de deux marchés publics. Étant donné la nature de l’initiative, nous ne disposons que de faibles moyens d’évaluation qualitative. Cependant, le nombre de demandes d’information lors des distributions de boîtes à outils, les messages de félicitations quant à la qualité des conférences et la fréquentation du site web sont autant d’indicateurs qui attestent de la qualité de cet événement.

    Les conférences ont principalement permis la présentation des résultats d’une enquête concernant le moral des Belges, une présentation et un développement des concepts en lien avec le stress et le travail, ainsi que la mise en exergue d’un éventail de bonnes pratiques dont celles issues de l’expertise québécoise.
    Comme lors de l’édition précédente, celles-ci ont fait l’objet d’une appréciation globale favorable révélée par les participants et par les organisateurs. Il est néanmoins difficile d’objectiver davantage cette évaluation sans engendrer un coût significatif.

    En ce qui concerne l’évaluation quantitative, la distribution de boîtes à outils antistress dans cinq grandes gares wallonnes s'est déroulée dans de bonnes conditions. Au total, 14 000 boîtes à outils ont été distribuées, dans ces gares, à l’occasion des colloques et lors des activités « grand public » du mercredi 10 octobre. De plus, de nombreuses demandes pour recevoir des boîtes à outils nous ont été adressées par des entreprises, des associations, des animateurs, des enseignants ou encore des particuliers. Au total, 1 000 boîtes ont été réclamées. Nous n’avons malheureusement pu satisfaire toutes ces demandes. Les brochures informatives contenues dans ces boîtes poursuivaient deux objectifs. D’une part, informer et conscientiser la population et, d’autre part, outiller le citoyen de conseils pour gérer son stress. Ensuite, les brochures révélaient des conseils pour gérer son stress au travail et une série d’informations sur les professionnels et les services qui peuvent intervenir dans certaines situations.

    La place du médecin généraliste, présenté comme l’interlocuteur privilégié, a été rappelée. Etaient également mentionnés les associations de santé intégrée, les services de santé mentale, les centres de planning familial, etc.

    Lors des activités du mercredi destinées au grand public, où séance de rire, démonstration d’air guitare, flashmob et mini-concert se sont succédé, un millier de boîtes à outils a été distribué. Plus de 500 personnes s’y sont présentées et environ 200 étaient sur place en permanence. Des travailleurs et des étudiants nous ont rapporté des commentaires positifs, tant sur la nature des activités que sur l’organisation.

    En outre, 5 961 internautes différents ont consulté le site consacré à l’évènement entre le 21 septembre 2012 et le 21 octobre 2012. Le taux de participation aux colloques du lundi et du vendredi est respectivement de 120 et 150 personnes. Plusieurs inscriptions ont dû être refusées le vendredi, au vu de la capacité d’accueil de la salle.
    En ce qui concerne le bilan financier, un marché public pour la campagne de communication et l’événement grand public a été conclu pour un montant de 63 853 euros TVAC.
    Un second marché public a été conclu entre le CRéSaM et une société de communication, afin de confectionner, dupliquer et distribuer les boîtes à outils. Cependant, le centre de référence a démarché des partenaires privés, de façon à diminuer le coût de ces boîtes.

    Le financement, par subvention facultative, de la part de la Wallonie, s’est élevé à 31 150 euros. Ainsi, quatre partenaires privés ont également participé à l’opération à hauteur de 17 500 euros.

    L’organisation des conférences a engendré une dépense de 6 530,27 euros pour le lundi et de 3 000 euros pour le vendredi. Le bilan financier est particulièrement satisfaisant : il a permis de sensibiliser un public plus large avec nettement moins de moyens que lors de l’édition précédente.

    Plus globalement, la communication à deux niveaux (professionnels et grand public) constitue une réelle plus-value, en ce sens qu'elle permet de maximaliser les répercussions de cette initiative.

    Grâce aux financements octroyés par la Wallonie, l’aspect financier ne peut pas freiner l’accès à ces services, ce qui peut aider le citoyen à franchir le pas pour demander de l’aide sans craindre une dépense excessive. Cela est particulièrement précieux dans le contexte de crise que nous traversons.

    Enfin, il me reste à préciser que les Services de santé mentale sont financés, en 2012, à hauteur de 29 300 000 euros. Notre région dispose de 65 Services de Santé Mentale qui emploient plus de 900 travailleurs.

    La conjugaison des éléments positifs me permet de confirmer mon souhait de renouveler l’initiative l'an prochain, selon des modalités qu’il convient encore de préciser avec les partenaires.
    Il semble incontestable qu’un tel évènement contribue à la déstigmatisation de la santé mentale et à la visibilité de l’offre de services.