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La chute des demandes de crédits hypothécaires

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 94 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 22/11/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le nombre de demandes de crédits hypothécaires a chuté de 42,5 % en septembre par rapport au même mois un an plus tôt, selon les chiffres publiés lundi par l'Union professionnelle du crédit (Le Vif du 8 octobre), alors que le taux d’intérêt est historiquement bas et encourage à l’investissement immobilier. "Toutefois, l'octroi de crédits hypothécaires reste actuellement juste en dessous du niveau de 2010 et 2011, deux années record au cours desquelles l'octroi de crédit a bénéficié d'une impulsion exceptionnelle grâce aux mesures gouvernementales en faveur des investissements économiseurs d'énergie", a commenté l'union professionnelle.

    Quelle est l’évolution pour ce qui concerne les prêts accordés par la Région wallonne ? Suit-elle l’évolution observable sur le marché du prêt hypothécaire ou suit-elle une évolution atypique ? Quelle en est l’explication ? La tendance observable au niveau des prêts peut-elle être observée également au niveau des permis ? S’agit-il de permis essentiellement accordés pour des travaux de rénovation ou de PEB ?

    On dit aussi que le montant sous-jacent des demandes de crédit a également diminué de 26,8 %. Quant au nombre de crédits hypothécaires octroyés, il a lui reculé de 32,3 %. Les analystes concluent : «Manifestement, la baisse de confiance des consommateurs et la situation économique incertaine compriment la demande de crédit hypothécaire». Cela traduit donc une tendance qui ne promet rien de bon ni pour le secteur du logement, ni pour le secteur de la construction.
  • Réponse du 13/12/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Effectivement, les chiffres relayés par le magazine Le Vif sont interpellants. Ils sont issus du « baromètre du crédit hypothécaire de l'Union professionnelle du Crédit », pour lesquels le rapport de FEBELFIN nous signale que la demande de crédit a diminué de 42,5 %. Pour ce qui est de l’offre, FEBELFIN constate que les crédits octroyés ont également diminué de 32,3 %, soit légèrement moins. Exprimée en montants octroyés, cette baisse est toutefois plus ténue et tourne autour des 6 %.

    Il est certain que ces chiffres montrent indéniablement une tendance à la chute qui se confirme depuis plusieurs mois, et je rejoins l'honorable membre sur son constat quant à l’inquiétude que cette situation génère.

    Dans son communiqué, l'Union professionnelle du Crédit  met en avant le contexte économique difficile auquel les citoyens sont confrontés ainsi que les décisions politiques adoptées par le Gouvernement fédéral. La suppression des prêts verts et des réductions fiscales liées à la réalisation de travaux économiseurs d’énergie auraient contribué à plomber le niveau de la demande en crédits immobiliers.

    Cette diminution trouve bien évidemment sa principale origine dans le contexte économicosocial actuel et la perte de confiance des consommateurs qui en découle. Il devient hasardeux de se lancer dans des opérations de grande ampleur et qui engagent pour le long terme, et ce malgré des taux d’intérêts très attractifs. La demande en crédits s’en trouve directement affectée et cela d’autant plus pour les ménages précarisés qui sont les plus exposés à la crise économique.

    Cette chute vertigineuse n’est pas constatée avec pareille amplitude au niveau des prêts hypothécaires accordés par les outils wallons de crédit social. Loin s’en faut ! Ainsi, en ce qui concerne la Société wallonne de Crédit social, 3 872 demandes de prêts avaient été enregistrées pour l’année 2011. À dater de fin novembre, la SWCS avait déjà recueilli 3 360 demandes. En prenant en considération les demandes qui devraient encore parvenir d’ici fin de l’année 2012, on devrait tourner autour des 3 640 demandes. Ce qui correspondrait à une baisse très légère des demandes puisqu’elle ne représenterait que 6 %.

    Dans le contexte de crise économique que nous traversons, je pense que ces chiffres sont de nature tout à fait rassurante sur l’utilité du crédit hypothécaire social. On constate en effet à nouveau que le prêt hypothécaire social, dans sa forme actuelle, reste une mesure de premier ordre pour favoriser l’accession à la propriété des familles les moins favorisées.