/

Le covoiturage et l'usage de la voiture

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 153 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/11/2012
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le 22 octobre 2012, à la faveur d’une interview de presse, Monsieur le Ministre estimait qu’en matière de covoiturage et d’usage de la voiture «Il faut rouler moins, rouler moins vite, avoir moins de voitures et plus d’occupants dans chaque auto.»

    Monsieur le Ministre peut-il préciser son propos ?

    Sur base de ce postulat ministériel, quelles actions ont été développées par le Gouvernement wallon depuis juillet 2009 pour atteindre cet objectif ?
  • Réponse du 05/02/2013
    • de HENRY Philippe

    L’honorable membre trouvera, ci-après, les éléments de réponse à sa question reprise ci-dessus.

    Il faut rouler moins ...

    Il faut veiller à minimiser les trajets contraints qui constituent une perte de temps et d’argent pour les citoyens, et qui pèsent sur notre environnement. Pour ce faire, il convient de veiller à un aménagement du territoire qui privilégie notamment la proximité et la mixité des fonctions. Ainsi, le gouvernement a récemment adopté de nouveaux objectifs pour le SDER, et en particulier le 3e objectif : répondre aux besoins en mobilité en recherchant une articulation optimale entre systèmes de transports et aménagement du territoire qui doit se traduire dans la réforme du CWATUPE.
    C’est aussi un enjeu lié au financement du Groupe TEC et aux importants projets comme le tram de Liège et le métro de Charleroi.



    Il faut rouler moins vite ...

    Il est en effet prouvé que des économies importantes peuvent être réalisées rien qu’en veillant au respect des limitations de vitesse. Par ailleurs, le plan Wallonie cyclable encourage l’utilisation du vélo à la place de la voiture lorsque c’est possible. Rouler à vélo, c’est rouler moins vite, mais c’est un gain pour l’environnement, pour la santé, pour la qualité de vie et pour la convivialité de nos villes.



    Il faut avoir moins de voitures ...

    Il y a de plus en plus de routes saturées alors que notre réseau routier est un des plus denses au monde. La mobilité durable passe par une utilisation intelligente de l’ensemble des solutions qui sont à notre disposition, en fonction des circonstances et des besoins : la marche, le vélo, la voiture partagée, le covoiturage, les taxis, les bus et le train pour les personnes. La route, le rail, la voie d’eau pour les marchandises. Pour atteindre cet objectif, je ne citerai que quelques exemples. J’ai veillé à maintenir à niveau les moyens du Groupe TEC alors que dans le même temps, et depuis 2009, des efforts substantiels ont du être réalisés par la Wallonie pour réduire ses dépenses. Une vaste étude sur le rail wallon a été réalisée et une cellule ferroviaire créée afin de permettre à la Wallonie de se positionner dans ce secteur stratégique. Des moyens ont été dégagés pour achever le métro de Charleroi ainsi que pour assurer la réalisation du tram de Liège. Je soutiens également le carsharing à travers l’ASBL Taxistop qui a récemment lancé la solution AUTOPIA, qui permet à des particuliers de partager leur véhicule privé.



    Il faut plus d’occupants dans chaque auto ...

    La croissance de la fréquentation des transports en commun est très importante depuis plus de 10 ans, à tel point que la saturation devient un vrai problème en certains endroits. Il est interpellant que constater que parallèlement, le taux de remplissage des voitures continue, lui, de diminuer. Le taux de remplissage moyen des voitures est de 1,34 en Wallonie et seulement de 1,2 pour les déplacements domicile-travail. C’est donc aux heures de pointe, moment de la journée où les déplacements domicile-travail sont les plus nombreux, que le taux de remplissage moyen des voitures est le plus faible. Il faut donc impérativement mettre en place les conditions pour permettre à cette tendance de se renverser. Le covoiturage présente en effet de multiples avantages : économies pour les ménages et les travailleurs, amélioration de la sécurité routière, amélioration de la ponctualité et diminution de l’absentéisme pour les entreprises, diminution des besoins en parkings, diminution de la congestion, réduction du bruit, des émissions de polluants et de gaz à effets de serre. J’ai déjà réalisé une série d’actions et d’études en la matière depuis le début de la législature, et compte bien poursuivre dans cette voie. La preuve en est que pour la première fois, une ligne budgétaire spécifique a été créée dans le budget régional, avec des moyens nettement plus importants que par le passé.