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Les tarifs des TEC en 2013

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 154 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 22/11/2012
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Je prends acte de la réponse à la question écrite n°37 (2012-2013) datée du 18 octobre 2012 dans laquelle Monsieur le Ministre indique que «le gouvernement sera amené à se prononcer, dans les prochaines semaines, quant à la prise en compte de l’indexation dans les tarifs de l’année suivante.».

    L’objet de la question faisait suite à la publication d’un article de presse daté du 2 octobre 2012 relatant la probabilité d’une nouvelle augmentation des tarifs des TEC pour le 1er février 2013.

    Le 24 octobre 2012, soit quatre jours après la réponse à la question écrite, Monsieur le Ministre accorde une interview annonçant son intention de ne pas augmenter les tarifs des TEC en 2013.

    Quel événement a justifié cette sortie médiatique ?

    S’agit-il d’un effet d’annonce ou d’une communication d’une décision prise par le gouvernement ?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre se justifie dans la presse en précisant que la nouvelle billettique engendrera des tarifs à la hausse et d’autres à la baisse. Peut-il préciser son propos ? Quel est le lien avec l’indexation de 2013 ?
  • Réponse du 06/12/2012
    • de HENRY Philippe

    L’honorable membre sait que le gouvernement a décidé le 15 novembre 2012 de l’adaptation des tarifs à intervenir en février 2013. Comme il le note dans sa question, mon intention était de ne pas augmenter la moyenne des tarifs. En effet, suite à la simplification importante de la gamme tarifaire (schématiquement, passage d’une gamme de tarifs fondés sur 5 classes de distance à une gamme basée sur 2 classes de distance), des mouvements dans la gamme des prix étaient inévitables.

    C’est la perspective de l’introduction en 2014 de la billettique sans contact qui est en effet l’occasion de cette simplification tarifaire qui permettra à la fois aux voyageurs de savoir quasi intuitivement s‘il doit se munir d’un titre courte ou longue distance. Les mêmes titres seront également valables partout en Wallonie. Ainsi, si demain on dispose d’une carte à voyage multiple « trajets courts », elle sera valide pour tout trajet court (2 zones maximum) qu’on les fasse en zone rurale, à Liège, à Charleroi ou à Tournai, alors qu’aujourd’hui, accomplir des trajets courts dans ces différentes zones impose l’achat de titres spécifiques. Et les cartes (ou les abonnements) « trajets longs (remplaçant les actuels titres valables chaque fois pour 3, 4, 5 ou 6 zones et plus) auront valeur d’un libre parcours pour tout le réseau TEC (à l’exception des quelques lignes rapides).

    La simplification de la gamme tarifaire permettra aussi, après l’introduction de la carte sans contact courant 2014, la mise en place de réseaux de ventes, entre autres par internet, incomparablement plus étendus que les réseaux de vente actuels. Enfin, comme l’honorable membre le sait sans doute, la carte à puce sans contact sera interopérable avec les 3 autres sociétés de transport ; ce support unique pourra donc accueillir des titres des différents opérateurs de transport. On voit donc que la préoccupation « client » est un des éléments centraux de cette réforme tarifaire.

    Dès lors, si le coût des déplacements d’une longueur actuelle de 4 à 6 zones diminue, le coût des déplacements « 3 zones » augmente puisque cette réforme est conçue dans une perspective de neutralité budgétaire. Ce sont donc ces deux éléments – la conception globalement neutre budgétairement de la réforme tarifaire, avec néanmoins des mouvements inévitables à la baisse de certains titres, et à la hausse d’autres – qui m’a conforté dans mon intention de débuter la négociation avec mes collègues et d’éviter toute indexation.

    L’honorable membre sait que le contexte budgétaire qui a présidé à l’élaboration du budget 2013 est le plus difficile depuis le début de la mandature. C’est ce qui a conduit in fine à un accord au sein du gouvernement qui se solde par une augmentation nette du produit attendu des adaptations tarifaires de l’ordre 1,5 %, soit bien en deçà des 2,26 % qui auraient résulté de l’indexation.

    Il s’agit là de recettes récurrentes en faveur du groupe TEC. Par ailleurs, j’ai veillé scrupuleusement à ne pas diminuer l’importance des mesures de réduction tarifaire dont jouissent les moins nantis, tout en étendant le tarif préférentiel des abonnements accessibles aux 12-24 ans à toutes les personnes de cette classe d’âge. Jusqu’aujourd’hui ouvert aux seuls étudiants (soit 88 % des personnes de cette classe d’âge), ce tarif réduit est désormais accessible à tout détenteur d’un abonnement TEC âgé de moins de 25 ans, que cette personne soit un jeune travailleur, un jeune chômeur,… En ne prenant en compte le seul facteur d’âge, j’ai ainsi veillé à éviter un piège à l’emploi.