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La campagne anti-belge d'une société de communication à Zürich

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 15 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 27/11/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Par voie de presse, j’entends qu’une société suisse qui travaille pour le compte de la région de Zürich aurait envoyé à une série d’entreprises, localisées en Belgique, de quitter la Belgique parce qu’il s’agirait d’un pays trop peu stable sur le plan politique, d’un pays avec un taux d’endettement trop important, d’un pays avec un nombre de grèves trop fréquentes ...

    Bref, il s’agit d’une campagne antibelge et donc anti-wallonne.

    L'homologue de Monsieur le Ministre-Président au niveau flamand avait réagi en interpellant l’ambassadeur suisse. Ne faut-il pas que Monsieur le Ministre-Président interpelle également l’ambassadeur ?

    Nous ne pouvons quand même pas accepter une telle campagne sans réagir.

    Quel est le point de vue de Monsieur le Ministre-Président ?
  • Réponse du 19/12/2012
    • de DEMOTTE Rudy

    Cette campagne de dénigrement opérée par l’Office de promotion des investissements de Zürich à l’égard de notre pays est effectivement regrettable et, d’autant plus fâcheuse qu’elle émane d’une organisation officielle d’un Pays ami avec lequel nous entretenons des liens de confiance et de respects mutuels.

    Comme l'honorable membre le sait certainement, l’Office de promotion de Zurich, ainsi que l’Ambassadeur de Suisse en Belgique ont depuis lors présenté leurs excuses et regretté cet incident.

    Ceci étant, je doute que la démarche de l’Office de promotion des investissements de Zürich ait pu obtenir de grands résultats.

    En effet, les entreprises étrangères qui se sont implantées et développées en Wallonie connaissent mieux que quiconque notre environnement économique. Elles savent pertinemment ce qui fait de notre région une terre attractive. Elles savent pourquoi elles sont là et investissent chez nous.

    Notre meilleure argumentation se fait, effectivement, par la pratique, sur le terrain.

    Dans cet esprit, notre Agence à l’exportation et aux investissements étrangers (AWEX) travaille chaque jour à développer des mesures de « confiance » pour les entreprises désireuses de s’implanter en Wallonie. Elle accompagne et conseille les entreprises dans leur projet d’implantation et les épaule une fois installées. Contrairement à la méthode utilisée par l’office de promotion zurichois, l’AWEX a toujours mené ses actions dans le respect de ses partenaires.

    Une attitude éthique qui se fonde aussi sur la conviction que la confiance mutuelle est la clef de tout partenariat durable.

    Dans cet esprit, l’AWEX a envoyé un courrier à l’ambassadeur de Suisse en poste à Bruxelles pour y dénoncer le manque d’équité de la démarche et notre réprobation.

    Au-delà, il n’était, selon moi, pas nécessaire  et il aurait pu être contreproductif  de susciter un incident diplomatique devant cette démarche issue d’un organisme particulier. A fortiori, considérant le fait qu’au-delà de cet événement fâcheux, nos relations avec la Suisse sont excellentes, tant en termes économiques que culturels.