Le rapport qui existe entre le nombre d'ETP et le nombre de postes de travail
Session : 2012-2013
Année : 2012
N° : 57 (2012-2013) 1
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Question écrite du 29/11/2012
de STOFFELS Edmund
à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
D’abord quelques statistiques ! L’indice du troisième trimestre 2008 : fixons-le à 100.
Un an plus tard, le nombre d’ETP en Wallonie est de 97.5 alors que le nombre de travailleurs est de 99.
Au premier trimestre 2010, le nombre d’ETP chute d’abord à +/- 97 pour remonter un trimestre plus tard à 98.5 tandis que pendant la même période le nombre de travailleurs augmente à +/- 99.5.
À partir du quatrième trimestre 2010, les indices concernant le nombre d’ETP et le nombre de travailleurs se rapprochent pour arriver à pratiquement 101 au premier trimestre 2012. Plus de détails peuvent être trouvés à l'IWEPS.
Comment interpréter ces observations ? Comment donner un sens au fait que le nombre d’emplois exprimés en ETP évolue très différemment du nombre d’emplois exprimés en personnes occupées ?
Peut-on conclure qu’en 2008 et 2009, la crise pesant sur les entreprises, les patrons se séparent d’abord de leurs travailleurs « plus coûteux » tout en recourant - pour des tâches nécessitant une moindre qualification - à l’embauche d’intérims ou de travailleurs à temps partiel ? Et qu’au fil des années, les patrons tentent de fidéliser au mieux leurs travailleurs qualifiés en se séparant davantage des travailleurs intérim ou des travailleurs à temps partiel ?
Ou peut-on interpréter les statistiques 2008-2009 comme un partage d’un nombre réduit d’emplois ETP par un nombre plus important de travailleurs , avec concomitamment un nombre de mesures du type crédit-temps plus important ? Et les statistiques 2011-2012 comme le phénomène inverse : au lieu de partager l’emploi, le patron tente de fidéliser ses travailleurs par le recours au temps plein ?
Les interprétations possibles sont multiples. Il me semble qu’il importe d’étudier ce phénomène plus à fond afin de comprendre comment le marché de l’emploi évolue avec la crise et de mettre en place des mesures adéquates tant pour l’entreprise (compétitivité) que pour le travailleur (employabilité).