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L'éventuelle légère reprise économique de 2013

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 40 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 29/11/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    On a cru pendant un certain temps que l’économie belge continuait à fonctionner malgré le fait qu’il n’y avait pas de Gouvernement fédéral. Et pourtant, l’absence d’un Gouvernement fédéral avait freiné la demande et l’investissement public.

    On a également cru pendant un certain temps qu’il fallait à tout prix rééquilibrer recettes et dépenses, retrouver le chemin de la vertu budgétaire et réduire le poids de la dette pour que tout aille mieux.

    On a cru aussi que la politique d’austérité imposée d’abord à la Grèce et ensuite à d’autres États membres de l’UE n’allait pas nous concerner directement.

    On a pu observer que l’absence de la demande publique (les communes n’investissent pas dans la même mesure qu’avant dans une année électorale) couplée à une politique de réduction des dépenses publiques (assainissements budgétaires successifs pour 2013 et 2013) et au revirement de politiques fiscales (initialement favorables à l’investissement) ramènent la croissance de +/- 2% du PIB (fin 2010/début 2011) à du moins 0.3 % (fin 2012).

    Quelle est donc la source qui alimente l’optimisme par exemple de l’IWEPS lorsque l’institut table sur une reprise graduelle en 2013 osant même pronostiquer pour le troisième trimestre une croissance de + 1.5 % environ ? Disposent-ils d’une boule de cristal qui suscite l’espoir autrement qu'aux autres organisations qui se lancent dans le même exercice ? Bref, quelle est l’appréciation du sérieux des pronostics réalisés ?
  • Réponse du 27/05/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Lors de leur dernière publication semestrielle « Tendances Economiques », l’IWEPS a fait référence à une croissance pour 2013 de 0,7 % similaire à celle que la Belgique devrait avoir cette même année. L’institut parie sur un rebond de l’activité suite aux actions de la Banque Centrale Européenne et à la relance dans des marchés extraeuropéens pouvant bénéficier à nos exportations. On notera que la croissance européenne moyenne est évaluée comme pouvant varier de - 0,9 à 0,3 pour cent.

    L’IWEPS utilise des données publiées par la Banque Nationale, par l’Institut des Comptes nationaux ou encore par Eurostat. Ces données sont ensuite intégrées dans des modèles de prévisions qui se reposent sur des hypothèses généralement partagées par les acteurs actifs dans la prévision économique. Il faut cependant insister sur le fait que ces projections reposent, comme pour toute projection, sur des hypothèses qui restent donc des propositions qui n’ont pas été démontrées comme réelles.

    Le modèle actuellement utilisé par le bureau du plan ainsi que par ses homologues régionaux est le modèle HEMREG et celui-ci a été établi par l’ensemble des instituts statistiques du pays, dont l’IWEPS. L’utilisation de ce modèle servant à établir des prévisions démontre que l’IWEPS s’appuie sur des éléments crédibles - et pas seulement aux yeux des Wallons - pour établir ses projections.

    Le Ministre-Président, qui a la tutelle sur l’IWEPS, pourra fournir les informations complémentaires nécessaires sur les modalités d'évaluation des indicateurs de croissance.