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L'envolée des prix des produits alimentaires

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 81 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 29/11/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Des mauvaises récoltes dues aux conditions climatiques provoquent régulièrement des pics en matière de prix des matières alimentaires. À l’inverse, les matières alimentaires peuvent tomber à des prix très bas. On dirait que c’est quelque part normal. Force est de constater que nous observons sur le long terme une envolée des matières alimentaires sans que les producteurs en bénéficient.

    Qui est-ce qui en tire le bénéfice du prix majoré et payé par le consommateur si ce n’est pas le producteur ? L’Observatoire des prix fonctionne-t-il toujours ?

    En plus, deux aspects particuliers m’irritent ou m’interpellent.

    1. La spéculation que l’on doit qualifier de criminelle. S’ajoute à cela un nouvel aspect irritant : la volatilité des prix des matières premières est de plus en plus conditionnée par la spéculation, par les hedge fonds – qui font le bon et le mauvais temps, exposant des milliers d’hommes à la famine dans le but d’en tirer quelque avantage personnel. À mes yeux, ce type de comportement est criminel et mérite, comme les crimes de guerre, d’être cité devant la Cour de justice à Den Haag. Monsieur le Ministre partage-t-il cet avis ? Œuvre-t-il dans ce sens ?

    2. L’échange commercial. Revenons à l’Europe ! Les matières alimentaires constituant un commerce mondial, la dépréciation de la monnaie européenne amplifie le phénomène dans un sens défavorable à la zone euro. L’importation de matières premières alimentaires se fait à des conditions plus difficiles, l’exportation par contre bénéficie de l’euro faible par rapport au dollar.

    Sauf que les denrées alimentaires constituent une matière avec une date de péremption. La question est donc de savoir ce qu’on aura fait des matières premières. Les a-t-on valorisées sous forme de produits finis ou les exporte-t-on comme matières premières éventuellement conservées ?
  • Réponse du 20/12/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’observatoire des prix fonctionne et remet régulièrement des rapports. Il se penche actuellement sur la filière viande. Toutefois, je rappelle que cet observatoire est une compétence fédérale au SPF Economie.

    Ni la Wallonie ni la Belgique, ne peuvent avoir une grande influence sur les règles des marchés mondiaux.
    Sur le marché intérieur, j’ai comme objectif de mieux protéger le producteur en mettant en place un cadre facilitant le rapprochement des consommateurs et des producteurs, en favorisant des productions à plus grande valeur ajoutée, répondant à une demande et permettant ainsi, et une amélioration du niveau des prix, et leur stabilisation.