/

L'existence du risque d'un dérapage économique au niveau de la zone euro

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 42 (2012-2013) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 30/11/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Le risque d’un dérapage économique au niveau de la zone euro est réel. L’Espagne, l’Italie, mais aussi des pays moins grands comme la Grèce et le Portugal doivent payer des taux d’intérêt élevés sur leurs fonds publics. Le taux d’intérêt sur le crédit aux ménages et aux entreprises est également élevé et entraîne un impact négatif sur la demande, les investissements et, in fine, sur la croissance.

    À l’inverse, les banques de ces pays ont un besoin additionnel de se réapprovisionner en capital. Le marché des capitaux étant réservé, elles doivent s’adresser aux autorités publiques, qui, à leur tour, sont dans une situation difficile : un cercle vicieux qui ne pourra être rompu qu’avec l’aide des autres pays de la zone euro.

    La conquête de marchés européens tels que ceux décrits me semble tout aussi importante que la conquête de marchés bien lointains. Évidemment, nos principaux partenaires commerciaux nous entourent et c’est à cet égard que la compétitivité des entreprises est avant tout comparée. Mais quid des relations commerciales avec les pays méditerranéens ? Quelle est l’ampleur des relations commerciales de la Région wallonne avec ces pays ? Quels sont les risques pour l’économie wallonne, si dans ces pays, la demande et l’investissement continuent à reculer ? Faut-il, le cas échéant, couvrir les exportations wallonnes vers ces pays par une certaine garantie publique (complémentaire) – question d’éviter que nos entreprises prennent trop de risques lorsqu’elles exportent vers ces pays ?
  • Réponse du 03/06/2013
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Nos résultats à l’exportation diffèrent selon les pays européens visés, notamment au vu des liens parfois historiques que nous entretenons avec certaines régions et qui permettent de maintenir un certain flux d’échanges.

    Toutefois, il est vrai que sur la plupart des pays méditerranéens faisant partie de la zone euro, nos exportations subissent une décroissance importante en 2012 : -5,9 % en France, -5,2 % en Espagne, - 13 % au Portugal, ou encore -16,5 % en Grèce. Nos ventes augmentent à l’inverse de +5,1 % en Italie.

    Certains de ces pays, comme la Grèce, l’Espagne ou Chypre, ont sollicité une aide de la zone euro. Certains, tels que la France, restent sous vigilance.

    Il est certain que dans un tel climat, il est difficile pour nos entreprises de se développer et de trouver un nouveau souffle sur notre marché qui est lui-même à taux de croissance 0.

    Dès lors, nous avons mis en place de nouvelles mesures au niveau de l’AWEx et de la SOFINEx pour leur permettre de s’exporter sur des marchés plus lointains, à un moindre risque.

    Par ailleurs, toujours pour la zone Méditerranée, il est intéressant de noter qu’après le printemps arabe, nos échanges ont déjà bien repris sur les pays hors Europe, avec +161,9 % vers la Libye, +67,4 % vers le Maroc, +14,6 % vers la Tunisie, ou encore +59,8 % vers l’Algérie.