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Les investissements résidentiels

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 119 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 03/12/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Les investissements résidentiels n’ont pratiquement pas cessé de baisser depuis 2005. Si l’indice se situait entre 13 et 14 en 2005, il tombe en dessous de zéro en 2008 pour se retrouver maintenant à +/- moins 20 après des errements entre moins 10 et z0 entre 2009 et début 2012.

    Depuis mi 2009, l’indice wallon évolue de façon totalement atypique par rapport à l’indice belge. Alors que l’indice belge revient à un niveau de plus 10 en 2010, l’indice wallon tombe à du moins 10. De la même façon, l’indice belge est au premier trimestre 2012 de l’ordre de moins 5, tandis que l’indice wallon chute à du moins 20.

    Comment expliquer ces différences importantes entre la Belgique et la Wallonie en matière d’investissement dans l’immobilier résidentiel ?

    Cette observation trouve son corollaire dans la chute libre des demandes de permis d’urbanisme en faveur des logements. En effet, depuis la crise de 2008, le nombre de permis diminue, suivi d’une diminution du nombre de chantiers enregistrée dans les trois mois qui suivent. L’IWEPS constate, en effet, que le nombre de logements commencés et le nombre d’autorisations sont en perte de vitesse assez radicale depuis 2008.

    À un point tel que l’on peut même identifier dans la courbe statistique certains effets des politiques mises en place. L’annonce depuis un certain nombre de semestres d’une réforme du CWATUPE ne contribue pas à rétablir la confiance du candidat-bâtisseur. La fin des avantages fiscaux en faveur des investissements énergétiques (fin 2011) provoque juste avant une montée limitée pour ensuite faire place à une chute libre des autorisations et des chantiers commencés.

    Si l’on interroge les architectes (cfr. IWEPS), les perspectives ne donnent pas d’espoir qu’une amélioration est en vue. Depuis début 2011, le nombre de missions de projets fermes et de missions d’avant-projets et le nombre de missions probables traduisent un net ralentissement de l’activité. Les architectes sont les premiers à percevoir le ralentissement. Ensuite, ce seront les carnets de commandes des entreprises du secteur de la construction, qui ne se remplissent pas.

    Ne faut-il pas, devant un tel scénario, accélérer les travaux en matière de programmation de chantiers publics, en matière de réforme du CWATUPE, en matière d’accès au financement, en matière d’Alliance Emploi-Environnement … ?
  • Réponse du 18/12/2012
    • de NOLLET Jean-Marc

    Les perspectives macro-économiques de la Wallonie pour la période 2012-2013, réalisées par l’IWEPS, démontrent effectivement que les investissements résidentiels ont connus de meilleurs jours. Ce que les statistiques relatives aux crédits hypothécaires confirment, les banques serrent manifestement la vis (comme nous l’abordions déjà dans ma réponse à la question écrite n°94 de cette session).

    Il apparaît évident que les décisions de suppression des aides fédérales relatives aux investissements dans le logement et à l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments ont véritablement mis à mal les investissements résidentiels, de surcroît dans un contexte connu de crise socio-économique aigüe. Cet effet sur la Wallonie est indéniable. Je constate que l'honorable membre partage ce même constat.

    Je rejoins, quant à moi, l'honorable membre sur sa proposition d’intervenir pour accélérer les chantiers publics. C’est en effet une des mesures phares de la réforme du Code wallon du Logement et de l’Habitat durable visant à réduire les étapes et délais nécessaires pour la réalisation des logements publics, même si je ne suis pas moi-même l’opérateur de ces chantiers.

    Concernant la relève du secteur de la construction, je dois rappeler que le Plan pluriannuel de l’Alliance Emploi Environnement a été adopté en dernière lecture le 15 septembre 2011. Il comporte une cinquantaine de mesures, réparties en 3 axes :
    - stimuler la demande de rénovation et de construction durable de bâtiments privés et publics ;
    - renforcer l’offre et les capacités du secteur de la construction ;
    - développer les compétences pour un vaste programme de formation.

    À ce jour, 46 mesures ont été lancées, au nombre desquelles l’écopack, et sont mises en œuvre concrètement sur le terrain. Il en reste donc 4 qui seront déployées début 2013, dont une relative à la formation verte et 3 autres relatives à l’axe « stimulation de la demande privée ». La finalisation de l’alliance ne peut qu’avoir un impact bénéfique et non négligeable sur l’orientation prise par le secteur de la construction.

    Je n’ose imaginer ce que ces mêmes perspectives auraient indiqué si, grâce à l’alliance, la Wallonie n’avait pas pris les devants !