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Le Plan stratégique de développement de l'agriculture biologique

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 93 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 07/12/2012
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La presse a récemment publié des données du prochain «état de l'environnement de la Wallonie». Les informations publiées révèlent notamment la progression de l'agriculture biologique dans notre région.

    Si les exploitations produisant du bio ne représentent encore que 7,2% du total, leur augmentation ces dernières années est importante et a atteint, selon les données révélées, 980 en 2011.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il nous dresser un état des lieux plus précis de l'agriculture biologique en Wallonie et son évolution ces dernières années ?

    Nombreux sont ceux qui attendent avec impatience le Plan stratégique wallon pour le développement de l'agriculture biologique. L'objectif est d'ailleurs contenu dans la Déclaration de politique régionale, qui prévoit que « pour promouvoir la production et la consommation des produits wallons issus de l’agriculture biologique, le Gouvernement propose d’établir un plan stratégique de développement de l’agriculture biologique à l’horizon 2020, avec une première évaluation en 2014 ».

    Le 14 janvier dernier, le consultant COMASE chargé d'élaborer une proposition de plan, a remis à l'administration un rapport contenant une proposition concertée avec le secteur. Celle-ci est parvenue à Monsieur le Ministre au printemps et, lors de la commission parlementaire du 1er octobre dernier, il indiquait à la députée Dethier-Neumann qu'il pourrait présenter le plan avant la fin du mois d'octobre.

    À ce jour, le plan stratégique n'a toujours pas été présenté.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire quand il le sera ? A-t-il été validé ? Vu qu'il semble qu'il s'agisse d'une question de jours, peut-il nous le présenter et nous indiquer plus spécifiquement les moyens financiers ainsi que les objectifs de progression annuelle au niveau de la production, comme cela est prévu dans la DPR ? Des plans de développement relatifs à des produits particuliers ont-ils été définis et, si oui, quels produits concernent-ils ?
  • Réponse du 20/12/2012
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le plan stratégique pour le développement de l’agriculture biologique à l’horizon 2020 a été approuvé par le Gouvernement wallon ce 6 décembre 2012. Il reprend 30 actions ainsi que les moyens financiers accordés au secteur en vue d’atteindre les objectifs fixés.

    Il s’agit d’une première phase. Depuis cette décision, le bureau d’études Comase été invité à rédiger les fiches actions sur base des 30 actions retenues. Suivant le calendrier proposé, le plan final reprenant les fiches actions ainsi que les indicateurs réévalués sera présenté au Gouvernement wallon en février 2013.

    Les chiffres concernant les producteurs, transformateurs et la part de la surface agricole utile sous contrôle Bio sont arrêtés chaque année au 31 décembre. Au 31 décembre 2011, les indicateurs étaient les suivants :
    * 980 producteurs sous contrôle correspondant à 7,1% des exploitations wallonnes contre 291 producteurs en Flandre ;
    * 434 transformateurs sous contrôle ;
    * 50 222 ha de la Surface agricole utile sous contrôle correspondant à 6,9% de la superficie agricole utile wallonne contre 6 028 ha en Flandre.

    La croissance annuelle de ces indicateurs est supérieure à 10% pour cette année. Cette progression fait suite à la demande croissante des consommateurs et également suite à la politique menée en vue de soutenir les exploitations en conversion et converties. Cette année, nous avons passé le cap des 1 000 producteurs bio.

    Suite à cette croissance continue, il ressort de l’étude Comase que l’encadrement du secteur doit être accru notamment suite au manque de formation scolaire en agriculture biologique. Les producteurs sont généralement autodidactes et la demande d’encadrement des exploitants en activités est donc grande. Un autre point important est que la recherche en agriculture biologique est actuellement ponctuelle, elle doit donc être structurée.

    Le plan stratégique que j’ai proposé a pour ambition de répondre à ces attentes et je vais donc octroyer les moyens nécessaires afin d’y parvenir. En effet, outre les moyens actuels qui seront conservés (525 813 euros), je vais octroyer 330 000 euros supplémentaires pour l’encadrement des producteurs et la valorisation de leur production.1 450 000 euros seront en outre consacrés à la recherche relative à l’agriculture biologique et relative à l’autonomie protéique pour laquelle celle-ci est par définition précurseur. Développer la recherche en agriculture biologique, c’est s’apprêter à relever certains défis du monde agricole notamment en matière de diminution d’intrants.