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L'huile de palme

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 98 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 12/12/2012
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La France vient d'affirmer sa volonté d'augmenter les taxes sur les produits fabriqués à base d'huile de palme, d'une part, nocif pour l'environnement (déforestations) et, d'autre part, dangereux pour la santé (système cardio-vasculaire).

    L'huile de palme se trouve dans bon nombre de produits destinés à la consommation par l'être humain. On apprend que la réflexion a également été menée dans le cadre de la confection du budget 2013 au niveau fédéral. Le Danemark a entre-temps annulé une telle taxe.

    Mon propos n'est pas de parler de taxes, mais de voir avec Monsieur le Ministre, s'il y a un moyen de remplacer l'huile de palme par un autre produit offrant les mêmes qualités et généré sur base d'une production agricole en Wallonie. Si le produit existe ou s'il existe à prix égal, il aurait probablement été utilisé par l'industrie. La question n'est pas là, mais plutôt dans la question de savoir s'il ne faut pas intensifier la recherche et le développement dans le pôle de compétitivité agroalimentaire pour justement trouver des produits de substitution.

    Il me semble en tout cas que, dans l'hypothèse qu'un tel produit puisse être développé, un marché gigantesque s'ouvrira dans la mesure où le recours à l'huile de palme, dès qu'une alternative existe, sera de plus en plus remis en question par de plus en plus d'autorités européennes.

    N'est-il pas opportun d'inviter les centres wallons de recherche à se lancer dans le développement d'un produit de substitution par rapport à l'huile de palme ?
  • Réponse du 08/01/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Nous constatons de plus en plus la présence de l’huile de palme dans les ingrédients des produits agroalimentaires à caractère industriel.

    Cette huile de palme s’est substituée de plus en plus au beurre, produit de notre agriculture, qui à l’origine était la matière grasse de prédilection, particulièrement en biscuiterie, boulangerie ou viennoiserie, mais aussi dans de nombreux plats préparés. Elle présente de nombreux avantages tant économiques que technologiques. Cependant, cette huile fait actuellement l’objet d’une polémique en raison de ses défauts nutritionnels et de ses inconvénients environnementaux.

    De nombreuses recherches scientifiques ont démontré cependant que le beurre utilisé de manière raisonnée, allié à certaines huiles végétales de chez nous (colza, tournesol, …) pouvait être une alternative.

    Pour notre agriculture, cela pourrait être une source de diversification économique et pourrait avoir un impact positif sur l’environnement. Par exemple, la présence de cultures protérooléagineuses comme le colza, le lin et éventuellement le tournesol moyennant la recherche de variétés plus précoces, pourrait permettre un allongement des rotations, une diversification des couverts végétaux et une meilleure maîtrise phytosanitaire.

    Cependant, comme le montrent les résultats du projet européen Interreg IV « Nutrisens », la situation est complexe et fait appel à de nombreux domaines de compétences: technologie, nutrition, environnement, économie, sociologie,…

    Cette étude a été réalisée par une équipe d’Agro-biotech-Gembloux grâce à un cofinancement de l’Union européenne et la Wallonie dans le cadre des compétences de la DGO6.

    D’autres équipes se sont penchées et se penchent toujours sur cette problématique d’alternative à l’huile de palme comme dans le cadre de WAgralim, le Pôle de compétitivité de l’agro-industrie qui a mené des études, tels le programme « Walnut » et les recherches relatives aux allégations de santé.