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Le montage financier de l'extension du Centre Kéramis à La Louvière

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 108 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 17/12/2012
    • de BORSUS Willy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Lors de sa séance du 18 octobre dernier, le gouvernement a approuvé l’engagement complémentaire d’un montant de 707.149 euros pour le marché d’auteurs de projets du Centre Kéramis, calculé sur base du résultat de l’appel d’offres général européen relatif au marché de travaux d’infrastructures.

    Le gouvernement a également approuvé pour ce projet l’estimation des marchés ultérieurs relatifs à la scénographie, aux aménagements et équipements complémentaires.

    Le montage financier du Centre Kéramis de La Louvière implique
    - des crédits FEDER déterminés dans la fiche projet n°5 du portefeuille de projets « La Louvière-extension du centre-ville – Boch Kéramis »;
    - des moyens de l’Institut du patrimoine wallon;
    - des moyens de l’aménagement du territoire (1.689.000 euros déjà transférés);
    - du tourisme (319.000 euros);
    - de la Fédération Wallonie-Bruxelles (1.029.000 euros en cinq ans);
    - de la ville de La Louvière (250.000 euros).

    Il s’agit bel et bien d’un projet de plusieurs millions d’euros.

    Dans la mesure où, à la base, ces montants relèvent d’une enveloppe budgétaire fermée, Monsieur le Ministre-Président pourrait-il m’indiquer l’origine précise de ces fonds et de l’engagement complémentaire de plus de 700.000 euros ?

    Celui-ci se fait-il au détriment d’autres projets initialement prévus par les différents départements concernés ?
  • Réponse du 10/01/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les 24 juillet et 4 septembre 2008, le Gouvernement wallon approuvait la fiche projet relative à la création du Centre Kéramis dans les bâtiments dits des fours-bouteilles. Ces décisions confiaient à l’Institut du Patrimoine wallon (IPW), bénéficiaire final du cofinancement européen, la mission de réaliser ce centre. Le montant de la fiche était fixé à 5 962 496 euros, puis porté récemment à 6 962 496 euros.

    Lors de la conception de la fiche projet par l’opérateur pressenti initialement (Idea), il lui avait été impossible de déterminer exactement les coûts, en raison de l’absence d’une programmation muséale qui n’avait pas été fournie par les futurs utilisateurs. En outre, selon les données en possession de l’IPW, la question de la réaffectation d’un monument classé, dont une partie au moins (la zone des fours-bouteilles) ne permettait pas des aménagements lourds, n’a pu faire l’objet d’une véritable estimation.

    A cela s’est ajoutée l’intégration dans le projet des préoccupations urbanistiques exprimées par la Ville de La Louvière et le fonctionnaire délégué et de celles du promoteur chargé des aménagements commerciaux contigus au musée. Celles-ci ont malgré tout fortement contraint le projet architectural, sans parler de l’état du site lui-même, en constante évolution due aux démolitions et à son assainissement progressif.

    Dès le printemps 2011, sur base d’estimations plus précises, mon prédécesseur, tout comme le ministre-président en charge des Fonds structurels, ont été alertés par l’IPW sur l’accroissement du budget nécessaire pour la réalisation du musée. Plusieurs réunions ont eu lieu au cours desquelles les représentants des Ministres du Patrimoine, de l’Aménagement du Territoire, du Tourisme, de la Culture ainsi que de la Ville de La Louvière ont été informés de la situation et plusieurs pistes de financement complémentaires évoquées dans votre question ont été dégagées.

    S’agissant des crédits alloués en provenance de la politique des SAR, il ne s’agit pas d’une nouvelle dépense, mais d’une affectation de moyens qui avaient déjà été prévus à l’origine pour l’assainissement du périmètre. C’est la même situation pour la Fédération Wallonie-Bruxelles qui, lors d’un gouvernement conjoint en 2006, avait identifié une intervention dans le projet muséal qu’elle soutenait déjà à l’époque, bien avant l’adoption du portefeuille de projets La Louvière – Extension du Centre-Ville. Quant à la Ville de La Louvière, l’enveloppe qu’elle affecte au projet était également prévue dans le montage précédent, dans le cadre de sa participation à la Fondation Boch Kéramis. Seule l’enveloppe affectée par mon collègue du tourisme est réellement récente.

    Avec un tel montage qu’il a fallu réactiver, l’IPW peut donc réduire sa participation nette au projet, étant entendu qu’au-delà des apports publics, il recherche aussi des apports en mécénat.

    Le complément d’engagement pour les honoraires d’auteur de projet est une application mécanique de l’évolution du coût de projet, révisions et imprévus compris, et que cette somme est intégrée dans les apports évoqués ci-dessus.