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La nécessité de valoriser les pierres des carrières wallonnes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2012
  • N° : 118 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 24/12/2012
    • de de LAMOTTE Michel
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    « Les carrières [sont] en difficulté » titrait l’édition liégeoise de La Meuse ce vendredi 30 novembre.

    Les exploitants wallons peinent face à la concurrence chinoise et irlandaise. La Wallonie a pourtant déjà pris plusieurs mesures pour soutenir le secteur.

    Un groupe de travail a d’ailleurs été mis en place sur cette question, avec notamment les ministres Marcourt et Henry.

    Le ministre Henry a mis en œuvre un label vantant le caractère durable de nos pierres. Une circulaire du ministre Marcourt encourage les maîtres d’ouvrages publics à inclure dans leurs cahiers de charge des clauses environnementales et sociales favorisant les matériaux locaux.

    Mais l’effet de telles mesures n’est pas encore tangible, déplore Francis Tourneur, directeur de l’ASBL Pierres et marbres de Wallonie.

    Monsieur le Ministre est favorable à la mise en place de circuits courts. Pour soutenir le secteur, ne pourrions-nous pas imposer aux maîtres d’ouvrage lors de la rédaction de leur cahier de charge d’utiliser des matériaux dont les spécificités techniques correspondent mieux au charroi de nos voiries ? En effet, si elles sont moins chères à l’achat, les pierres importées ne soutiennent pas la comparaison qualitative avec nos matériaux. Cette mesure donnerait un peu d’air à nos producteurs.
  • Réponse du 16/01/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    Pour ce qui concerne l’utilisation, de manière générale, de la pierre naturelle dans les travaux, j’ai eu l’occasion de faire récemment le point sur ce dossier lors de questions orales de Madame la Députée Dethier-Neumann (le 12 mars 2012), et de Monsieur le Député Noiret (le 4 juin 2012). J'invite l'honorable membre à consulter les comptes-rendus qui s’y rapportent, sur le site internet du Parlement wallon.

    Pour rappel, les principales pistes de solutions avancées, dans le Groupe de travail auquel l'honorable membre fait allusion, sont les suivantes :
    - introduction de clauses supplémentaires dans le cadre des appels d'offres, notamment de clauses environnementales ;
    - augmentation des délais de garantie, de manière à assurer la durabilité des produits mis en œuvre ;
    - mise en place d’un marché stock – pilote pour certaines fournitures récurrentes.

    Le Gouvernement wallon a validé, le 19 juillet dernier, l’insertion des clauses environnementales. Le marché stock étant sous la tutelle du Ministre de l’Économie, je renvoie l'honorable membre vers lui pour toute précision complémentaire.

    Pour ce qui concerne les chantiers liés aux Travaux publics (Routes et Voies hydrauliques), la pierre naturelle est un matériau qui est encore souvent utilisé (bordures de voirie, pierre de couronnement pour les berges, etc.).

    Lorsque les fournitures sont réalisées via un marché public, il va de soi que les clauses sont spécifiquement écrites pour assurer une résistance compatible avec le charroi ou les sollicitations attendues, mais aussi, et surtout, une durabilité maximale.