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Le transport de marchandises par le rail

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 248 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 08/01/2013
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Depuis des années, on rêve d’intensifier le recours au transport de marchandises par la voie ferrée. Vu l’augmentation du trafic sur nos routes et autoroutes, cela correspond à un besoin réel. En effet, tout ralentissement de trafic , tout embouteillage a un coût en termes d’heures de travail perdues.

    Jusqu’à présent, les différentes autorités se renvoient mutuellement la balle lorsqu’il s’agit de passer de la parole à l’acte. Dans l’étude Tritel, d’importantes perspectives sont réservées au transport de marchandises par le rail. Mais quelle est, vu l’impasse budgétaire au niveau fédéral et vu le programme d’investissement 2013-2025 adopté par Infrabel, la probabilité qu’il y aura des avancées significatives en la matière ?

    La Région wallonne serait-elle d’accord d’agir comme investisseur (ou du moins comme financier) là où elle réclame haut et fort que le transport par le rail doit être développé ?

    Vu les commentaires faits au niveau du CA d’Infrabel, il y aura plus de chances que de tels investissements soient réalisés, si nous ne restons pas au balcon, mais que nous nous engagions concrètement avec de la monnaie à l’appui.
  • Réponse du 29/01/2013
    • de HENRY Philippe

    Dans le cadre de la réforme profonde du fret ferroviaire à laquelle on assiste depuis quelques années, l’opérateur historique, B-Logistics, a été contraint de rationaliser son activité. Tel que mis en évidence dans le Plan de desserte ferroviaire, le risque d’un isolement croissant de la Wallonie est réel. Pourtant, notre région ne manque pas d’atouts.

    Avant d’envisager un soutien financier à ce secteur, d’autres pistes de solutions doivent selon moi être privilégiées. En particulier, une démarche proactive doit être adoptée pour faire valoir les atouts de la Wallonie :
    - attirer de nouveaux opérateurs ferroviaires pour faire jouer la concurrence et améliorer le service ;
    - favoriser le regroupement des trafics diffus en des points bien choisis ;
    - favoriser l’implantation des entreprises utilisatrices du rail à proximité des raccordements ferrés et réserver ces terrains en priorité à ces entreprises
    - favoriser le développement des plateformes logistiques

    Par ailleurs, le Ministre Marcourt a récemment lancé une étude sur le trafic diffus qui permettra à mes services de connaitre les quantités de marchandises opérées à partir de chaque raccordement. La Wallonie doit en effet se doter des outils nécessaires pour analyser en profondeur la problématique ferroviaire.

    Enfin, si une intervention financière devait être faite, il faudrait veiller à ce que tous les opérateurs ferroviaires puissent en bénéficier équitablement étant donné la libéralisation du marché.