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La possibilité d'optimaliser certains arrêts TEC, notamment à Namur et à Jambes

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 253 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 08/01/2013
    • de HAZEE Stéphane
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Il arrive régulièrement que les usagers du TEC s’interrogent sur telle ou telle réalité du réseau de desserte de transport en commun. Ces questions ou propositions se heurtent malheureusement souvent à la contrainte budgétaire. Certaines suggestions peuvent toutefois ressortir d’un autre registre, relevant davantage de l’organisation du réseau, à volume inchangé de ressources.

    Ainsi, il apparaît opportun de donner écho à deux questions / suggestions qui m’ont été formulées dans ce cadre et visant, sur base de la réalité de terrain, à améliorer le service rendu aux usagers. Plus généralement, il est également utile de questionner les processus de participation du public à l’amélioration du réseau.

    Je souhaite ainsi tout d’abord mettre en relief la situation des lignes qui arrivent à la gare de Namur en provenant du rond-point Léopold et qui déposent leurs usagers de l’autre côté de la place de la station, devant la galerie commerciale, à l’instar, par exemple, de la ligne 4.

    Les bus de ces lignes passent donc devant le quai E, longent la gare, effectuent le demi-tour sur la place de la station pour débarquer / embarquer les voyageurs de l’autre côté de la place, sur le quai D. Ce parcours n’est pas sans obstacle, puisque le bus doit en effet faire la file pour franchir un premier feu de circulation ; puis faire la file pour franchir un deuxième feu devant la gare ; il doit ensuite céder le passage pour s’engager après le demi-tour ; avant de devoir franchir un troisième feu et d’arriver enfin sur le quai D.

    Dès lors, si ce parcours n’est long que de quelques dizaines de mètres, il peut prendre plusieurs minutes, et plus encore en heure de pointe.

    Pour les usagers qui se rendent à la gare pour prendre le train, ces minutes peuvent s’avérer très problématiques. Pour peu que le bus ait un peu de retard, elles peuvent en effet conduire ces usagers à manquer une correspondance SNCB et leur causer un retard de 30, 60 voire 120 minutes, selon la fréquence de la ligne ferrée empruntée.

    Il est évidemment nécessaire de distribuer harmonieusement les arrêts sur l’ensemble de la place de la station et il n’est bien sûr pas possible de déplacer l’ensemble des arrêts sur le quai E.

    Par contre, je souhaite demander à Monsieur le Ministre si les services du TEC ont déjà examiné, ou peuvent examiner, la possibilité de découpler en l’espèce débarquement et embarquement, afin de réserver le quai E au débarquement, vu son caractère stratégique pour la correspondance avec la gare SNCB. Le débarquement est une opération de plus courte durée qui n’amène pas le bus à stationner davantage que le temps nécessaire à la descente des usagers et le débarquement des voyageurs de ces lignes pourrait donc éventuellement être organisé sur le quai E.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de m’indiquer si les services du TEC Namur-Luxembourg :
    - sont conscients des désagréments occasionnés aux usagers des lignes précitées lorsqu’ils envisagent une correspondance SNCB ;
    - ont déjà examiné ou peuvent examiner les évolutions envisageables pour améliorer sensiblement cette situation ?

    Le cas échéant, quelles sont les évolutions envisageables qui permettent d’optimaliser l’organisation des arrêts ?

    Si des obstacles devaient être identifiés, en quoi sont-ils irrésistibles ? Des aménagements sont-ils envisageables afin d’améliorer le service pour une partie des usagers, sans l’affaiblir pour d’autres usagers ?

    Une situation analogue peut être exposée pour les usagers de la ligne 65 à leur arrivée place de Wallonie à Jambes, quoique de façon moins critique puisqu’elle ne présente pas de risque en termes de correspondance.

    Les bus de cette ligne arrivent place de Wallonie par la rue d’Enhaive et doivent faire la file, puis céder le passage pour s’engager Avenue Materne. Ils doivent ensuite à nouveau faire la file pour franchir le feu de circulation pour déposer les voyageurs place de Wallonie toujours, mais côté Bovesse.

    Dès lors, ce parcours long de quelques dizaines de mètres peut prendre plusieurs minutes aux usagers, voire davantage en heure de pointe. Cette ligne qui relie de façon assez performante la gare de Namur au siège central du SPW prend finalement une part importante de son temps de parcours pour faire le tour de la place, sans réelle valeur ajoutée pour les usagers.

    En parallèle de la situation précédente, je souhaite demander à Monsieur le Ministre si les services du TEC ont déjà examiné, ou peuvent examiner, la possibilité de découpler en l’espèce débarquement et embarquement, afin d’organiser le débarquement place de Wallonie (côté rue d’Enhaive).

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de m’indiquer si les services du TEC Namur-Luxembourg ont déjà examiné ou peuvent examiner les évolutions envisageables pour améliorer cette situation ?

    Enfin, de manière plus générale, les usagers peuvent naturellement formuler une série de questions ou de suggestions légitimes et qui peuvent éventuellement interagir avec l’expertise des services du TEC et s’avérer utiles à l’amélioration du réseau.

    Quels sont actuellement les processus organisés pour recueillir de façon fluide ces questions ou suggestions ?

    De nouvelles pratiques peuvent-elles, en la matière, être mises en œuvre pour encourager de telles démarches et améliorer le service ?
  • Réponse du 21/01/2013
    • de HENRY Philippe

    Le problème du débarquement côté gare tel qu’exposé pour la ligne 4 est bien connu des services du TEC et a déjà fait l’objet d’une analyse approfondie. D’autres lignes urbaines telles que la 50, la 80 et la 24 sont confrontées au même problème. Étant donné la succession des bus déjà présents en heure de pointe au quai E et le manque de place en résultant, la saturation est telle qu'il arrive même parfois, déjà maintenant, qu'un bus de la ligne 65 ne trouve pas place et doive s’arrêter sur la bande bus ou poursuivre sa route, entraînant la plainte d'usagers. Des petits retards peuvent en effet encore alourdir la situation théorique.

    Or, pour un souci de cohérence, on ne distingue bien entendu pas les heures creuses des heures de pointe. C’est ainsi qu’il y a quelques années, les différentes lignes ont dû être réparties sur la place de la Station sur base de comptages de fréquentation de chaque arrêt.

    Au-delà du fait que le quai E est déjà théoriquement saturé en heures de pointe, rendant très délicat un découplage débarquement-embarquement de la ligne 4 notamment, il faut souligner les multiples incivilités des automobilistes qui utilisent les quais d’autobus comme stationnement et obligent occasionnellement les conducteurs d’autobus à réaliser leur arrêt sur la voirie, bloquant la circulation et générant des situations dangereuses pour les voyageurs.

    Par ailleurs en ce qui concerne le futur statut de la gare provisoire, qui risque de s’imposer pendant la période intermédiaire de la construction de la dalle, il est déjà prévu que cet espace devant la gare devra être obligatoirement étendu pour pouvoir accueillir le débarquement des bus suburbains qui tourneront devant la gare et verront leur zone d'embarquement repoussé jusqu'aux rues Borgnet et Rogier.
    Le TEC exclut donc d’essayer d’obtenir de la Ville une extension du quai, qui serait appelée dans quelques mois à devoir être attribuée à d’autres priorités.

    À l’horizon 2016-2017 par contre, après le réaménagement de la Place de la gare, une fois la dalle installée, la circulation sera modifiée, les quais allongés et le demi-tour actuel devant la gare ne sera plus possible : en conséquence, les bus accédant à la gare y feront tous obligatoirement  du débarquement avant d’aller faire demi-tour par Omalius.

    Le fait d’envisager de créer un arrêt supplémentaire (de débarquement) pour la ligne 65 au bout de la rue d’Enhaive reviendrait à supprimer du stationnement en plein Jambes à cette seule fin, alors que les autres lignes 56 et 82 ayant leur terminus place de la Wallonie débarquent dorénavant le plus souvent aux arrêts existants avenue Materne et rue de Dave (pour repartir vers d’autres parcours à charge ou à vide). Le TEC n’envisage pas de revendiquer une zone d’arrêt supplémentaire pour une seule ligne et au bénéfice d’une catégorie d’usagers, à des seules fins de débarquement, ceci d’autant plus qu’à terme, la ligne 65 pourrait éviter la rue d’Enhaive et être prolongée jusqu’au passage à niveau.  

    Les usagers qui souhaitent formuler des réclamations ou des suggestions peuvent écrire à la Direction du TEC concerné, rentrer un formulaire adéquat disponible auprès de la Maison de la Mobilité ou déposer leur avis sur infotec.be. Chaque courrier est transmis au gestionnaire de dossier concerné qui l’analyse et fournit une réponse spécifique.  L’avis des usagers est évidemment important pour le TEC et pèse dans le choix de modifier ou non une situation.