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Le projet de création d'un verger de Nordmann

  • Session : 2012-2013
  • Année : 2013
  • N° : 154 (2012-2013) 1

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  • Question écrite du 08/01/2013
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a récemment rencontré des producteurs de sapins de Noël en Province de Luxembourg. Ces derniers souhaiteraient créer un verger à graines de Nordmann. Objectif : assurer la reproduction.

    Chez nous, le Nordmann peut atteindre les 80% de la production chez certains pépiniéristes. Les marchés sont difficiles à fidéliser et la qualité doit être sans cesse améliorée. Il semblerait que les Danois aient toujours une longueur d’avance.

    La concurrence est rude dans ce marché en pleine évolution : 4 millions de sapins par an pour l’Ardenne, soit environ 4000 hectares de sapins de Noël, dont 80% à l’exportation.

    Il faut donc trouver des terres et les terres agricoles sont rares et chères. La province pourrait céder un terrain de 20 à 25 hectares. Des discussions sont en cours. Reste le financement à trouver.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre par rapport à cette problématique ?

    Il s'est dit prêt à en parler. Quelles pistes entrevoit-il pour permettre au secteur de continuer à cultiver en zone agricole et forestière ?

    Des rencontres sont-elles programmées ?

    Les producteurs de sapins de Noël demandent également que soit créée une centrale qui permettrait d’acheter uniquement du produit wallon lors des marchés publics afin de doper le secteur des pépinières en Wallonie.

    Monsieur le Ministre va-t-il soutenir cette revendication ? Est-il favorable à la création de cette centrale ?

    Le secteur devra-t-il attendre le congrès de l’association européenne des producteurs de sapins de Noël en juin 2013 pour dégager des solutions à la problématique ?
  • Réponse du 25/01/2013
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’aire de distribution naturelle du Sapin de Nordmann est très réduite et se situe en Géorgie. La récolte des semences, leur conditionnement et leur commercialisation sont historiquement une activité pratiquée par les Danois et occasionnellement par les Allemands. L’État géorgien a mis en place un régime de licences de récolte attribuée à 2 ou 3 grosses firmes danoises pour plus de 10 ans. Le monopole créé par celles-ci est un danger. Un manque de semences serait dramatique pour nos producteurs.

    Le projet de verger à graines de l’Union Ardennaise des Pépiniéristes est intéressant, mais tel que proposé très coûteux. Le budget prévisionnel est en effet d’environ 400 000 euros sur 4 ans, comprenant la préparation du terrain, son aménagement (clôtures), la plantation et l’entretien de celle-ci. Ce projet est également à risque et si l’Union Ardennaise des Pépiniéristes venait à disparaître, l’ensemble de l’investissement reviendrait à la Province propriétaire des terrains. Il faut également savoir qu’il faut 20 ans pour que le verger produise.

    Je vais rencontrer le secteur afin d’analyser le budget et évaluer les possibilités d’autofinancement du projet notamment grâce à la vente de sapins de Noël qui pourront être récoltés entre les portes-graines.

    En ce qui concerne la centrale de marchés, je suis l’initiateur de ce projet et l’intégration des productions horticoles wallonnes dans celle-ci est un des mes objectifs à côté des produits alimentaires. Les administrations communales sont en effet un marché potentiel important pour ce type de production.

    En ce qui concerne la culture des sapins dans les différentes zones au plan de secteur, cela relève des compétences de mon collègue Ministre de l’Aménagement du territoire. Je l’ai sollicité pour créer une table ronde entre les producteurs, les administrations concernées et nos cabinets respectifs.